Depuis le 9 avril dernier, des arrêts de travail ponctuels entrainent des désordres dans les centrales nucléaires françaises. Selon la direction d’EDF, elles pourraient perturber la fourniture d'électricité et causer un déficit de 7.000 mégawatts pour la semaine du 14 juillet, largement supérieur aux 2.000 à 3.000 mégawatts jugés encore disponibles sur le marché de l’électricité. Des coupures pourraient alors apparaitre dans la fourniture d’électricité sur le territoire français.
Afin d'éviter le risque d'un déficit de production et donc des coupures pour le mois de juillet, EDF a autorisé mercredi les directeurs de ses centrales nucléaires à réquisitionner les agents grévistes.
D’après l’étude réalisée en mai 2009 par OpinionWay auprès d’un échantillon de 1020 personnes, pour Le Figaro.fr, Futura-Sciences et En Ligne Pour Ta Planète, les personnalités les plus impliquées dans le domaine du développement durable seraient Nicolas Hulot (57%), Yann Arthus-Bertrand (34%), et Al Gore (29%). En ce qui concerne les marques et les entreprises, les français considèrent à 49% que EDF est la plus éco-responsable, suivi par IKEA (39%), Volvic (38%), Leclerc (37%) et la SNCF (31%). Ces résultats sont assez surprenants (pour EDF par exemple), mais certainement influencés par les campagnes publicitaires.
Cette enquête révèle aussi que 86% des français sont conscients des risques potentiels dans le domaine de l’environnement et 80% se déclarent même inquiets de ces risques. Alors avec de tels résultats, on peut se demander pourquoi les habitudes de consommations ne changent pas plus vite…
Tous les résultats de l’étude
Dans le XVIIIe arrondissement de Paris, 3.500m2 de panneaux solaires photovoltaïques (puissance de 450kWc) devraient prendre place en 2013 sur le toit de la halle « Pajol », située dans ZAC du même nom. Ce sera la plus grande centrale photovoltaïque en centre urbain de France. Cette installation fait partie d’un projet de développement durable (économies d’énergie, gestion et tri des déchets, économie et gestion de l’eau, projet social) gérée par la SEMAEST (Société d'économie mixte de la Ville de Paris). 500 m² de panneaux solaires thermiques seront aussi installés.
La Halle Pajol accueillera une auberge de jeunesse de 330 lits, un jardin couvert, une bibliothèque et 1.100 m² de locaux d’activité. En outre, tous les bâtiments seront THPE (Très Haute Performance Energétique) ou à énergie positive.
Paris veut faire de ce quartier de 3ha un emblème de sa politique de développement durable. Dans le cadre du Plan Climat adopté par la Ville de Paris en 2007, 200.000 m² de panneaux solaires photovoltaïques devraient être installés dans la Capitale d’ici 2014, avec une réduction de 25% des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire parisien d’ici à 2020.
La SEMAEST vient d’ouvrir la consultation visant à choisir l’opérateur qui réalisera et exploitera la toiture photovoltaïque de la Halle. L'opérateur sélectionné aura le droit de revendre au réseau, l'électricité produite à un tarif préférentiel.
Nous vous en parlions déjà le 10 juin dernier dans cet article. Le gouvernement l’a officiellement annoncé mercredi devant les députés, en présentant le Livre blanc de la contribution énergie climat, ou « taxe-carbone ». Ce livre Blanc est ouvert à la discussion jusqu'au 24 juin. Les 2 et 3 juillet, une conférence de consensus réunira des experts, des syndicats, des associations,… sous l’égide de l’ancien premier ministre Michel Rocard.
Taxe carbone, contribution climat-énergie (CCE), fiscalité carbone… cette idée avait été défendue par le pacte écologique de Nicolas Hulot lors des présidentielles de 2007, qui vise à intégrer les effets des émissions de gaz à effet de serre liées aux énergies fossiles dans les systèmes de prix de l'énergie. Elle pourrait donc toucher l'ensemble des consommateurs d'énergie, mais, selon la proposition, ne devrait pas pour autant représenter une baisse de pouvoir d'achat pour les ménages ou une baisse de compétitivité pour les entreprises.
La taxe pourrait ainsi être compensée par un « chèque vert », d'un montant égal pour tous. Pour le gouvernement, il s'agirait plutôt de « déplacer » la fiscalité du travail vers l'énergie avec une baisse des prélèvements obligatoires.
Selon Michel Rocard, la mise en place d’une telle taxe ne sera pas une chose simple. « C’est une affaire absolument énorme et sans équivalent depuis l'instauration de l'impôt sur le revenu. La logique est de commencer avec une taxe toute petite, mais qu’elle devienne une clé de la fiscalité et une composante majeure de tous nos comportements de consommation d’énergie et de production de gaz à effet de serre ».
Pour rappel, cette forme de taxation existe déjà depuis plusieurs années dans certains pays européens nordiques comme la Suède ou le Danemark. Ces pays ont instauré des taxes écologiques sur les émissions de CO2 en contrepartie d’une baisse de la fiscalité sur les ménages, ou sur le travail.
Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a assuré qu'aucune décision n'avait encore été prise sur la forme que pourrait prendre cette contribution, et sur les produits qui pourraient être concernés. Selon lui, la mise en place de la taxe de devrait pas intervenir avant 2011. Mais 25% des émissions françaises de gaz à effet de serre, comme le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O) qui concernent principalement le secteur agricole, semblent déjà ne pas faire partir des objectifs ni d’aucunes mesures. A suivre donc…
Pour le président de la République Nicolas Sarkozy, lors d’une visite à l’Institut National de l’Energie Solaire (INES : regroupe les principaux acteurs français de la recherche - CEA, CNRS, Universités, CSTB - dans le domaine de l'énergie solaire) à Chambéry le 9 juin dernier, l’objectif de 23% d’énergies renouvelables pour 2020 est un « minimum ». Il a réaffirmé que son objectif n’était pas à l'horizon de 2015 ou 2020, mais tout de suite, maintenant. « Là où on dépense un euro pour le nucléaire, on dépensera un euro pour les énergies propres ». « Ce n'est pas l'un ou l'autre. C'est l'un et l'autre ».
Quelques jours après la percée des partis écologistes aux élections européennes, admettant que le tout nucléaire est « une erreur », le président de la République a réaffirmé avec force les engagements du Grenelle en faveur des énergies renouvelables. « Nous allons prendre dans les énergies renouvelables un virage aussi important que le général de Gaulle pour le nucléaire dans les années 1960 ». Le président de la République a tenu à faire connaître son ambition de faire de la France un « leader des énergies dé-carbonées de demain ».
Nicolas Sarkozy veut donner la priorité à l'énergie solaire, aux agrocarburants de deuxième génération et aux énergies marines. Il souhaite la mise en place d'une fiscalité réduite pour les produits propres, un état exemplaire pour ses bâtiments, et confirme le soutien en direction de la biomasse et du bois-énergie annoncé fin mai. Le président a également promis aux producteurs le maintien du niveau actuel des tarifs de rachat de l’électricité issue de sources renouvelables jusqu’en 2012 : « On vous garantit des prix, mais on veut des créations d’emplois » a toutefois prévenu le chef de l’État, comparant les 7.000 emplois de l’éolien français aux 90.000 emplois de la même industrie outre-Rhin.
Après ces annonces, les avis sont comme toujours partagés. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), organisation professionnelle qui regroupe des industriels des filières énergies renouvelables, pense que celles-ci permettront de développer encore plus vite les différentes filières.
Pour Agir pour l'environnement, la visite du Président à l'INES ressemble à du Greenwasching ! Durant plus de deux ans, le Chef de l'Etat aura eu pour seule ambition de vendre des réacteurs nucléaires à tout ce que compte la planète de dictateurs et chefs d'Etat autoritaires.
Du côté des Verts, on émet des doutes quant à la capacité de financement des belles paroles gouvernementales, dans un contexte de déficit budgétaire aggravé par la crise financière et économique, surtout si l'on maintient les financements faramineux destinés à la construction de nouvelles centrales EPR.
Enfin, le réseau « Sortir du nucléaire » dénonce la « duplicité » de cette posture.