12/01/2011

Crédit d'impôt 2011 en faveur des économies d’énergie

crédit impot 2011 économie energieComme chaque année, nous avons dû attendre le dernier moment pour connaitre les taux du crédit d’impôt sur le revenu en faveur des dépenses d’équipement de l’habitation principale au titre des économies d’énergie et du développement durable. Les particuliers ont été ces dernières semaines dans la crainte d’un nouveau coup de rabot, voir la suppression, des taux pour 2011, précipitant leurs achats de chaudière à condensation, à granulés de bois, ou autre pompe à chaleur en fin d’année !

Les taux de crédit d’impôt sur les équipements en faveur du développement durable baisseront donc bien de 10% comme annoncé, le gouvernement souhaitant fortement réduire le coût des dépenses fiscales.

Concrètement, les taux et plafonds d'imputation seront multipliés par 0,9 puis arrondis à l'unité inférieure ! Les taux modifiés seront ensuite substitués dans le code général des impôts aux taux en vigueur par décret en conseil d'état avant le 30 avril 2011. Mais le coup de rabot s'applique bien dès à présent pour les dépenses payées à compter du 1er janvier 2011.

Ainsi pour le crédit d'impôt "développement durable", les taux 2010 de 15%, 25%, 40% et 50% sont ramenés respectivement à 13%, 22%, 36% et 45%, avec par exemple :

  • 13% pour les chaudières à condensation gaz ou fioul
  • 13% pour les chaudières pulsatoires gaz AUER
  • 22% pour les chaudières bois (voir 36% dans le cas d’un remplacement d’un ancien appareil de chauffage au bois)
  • 22% pour les pompes à chaleur
  • 22% pour les dispositifs de régulation
  • 36% pour les ballons thermodynamiques
  • 45% pour le solaire thermique

Cependant, des durcissements ont aussi été instaurés notamment sur l’isolation et les pompes à chaleur.

Ainsi, le crédit d’impôt est toujours existant pour les matériaux d’isolation thermique des parois vitrées, les volets isolants, les portes d’entrée, les matériaux d’isolation thermique des parois opaques et les matériaux de calorifugeage. En revanche, pour les parois opaques, l’arrêté du 30 décembre 2010, publié le 31 décembre 2010 au journal officiel, instaure un plafond de dépenses par mètre carré avec un crédit limité à 150€/m² pour un système d’isolation par l’extérieur, et 100€/m² pour une isolation par l’intérieur.

La réglementation est aussi durcie pour les pompes à chaleur. Le coefficient de performance (COP) des PAC produisant de l’eau chaude est donc revu à la hausse avec des températures de référence pour la source de chaleur. Ainsi, le COP doit être supérieur à 2,5 pour les PAC utilisant comme source de chaleur l’air ambiant, l’air extérieur ou la géothermie, et 2,9 pour les PAC prenant leurs calories sur de l’air extrait. Pour mémoire, le COP devait être supérieur à 2,2 précédemment pour toutes les machines.

Enfin en 2011 le crédit d'impôt pour le développement durable et l'éco-prêt à taux zéro sont maintenus pour favoriser les travaux de rénovation chez les particuliers, mais si vous choisissez de bénéficier d'un éco-prêt à taux zéro, vous ne pourrez plus bénéficier du crédit d'impôt développement durable, ces deux aides n'étant plus cumulables en 2011.

29/08/2010

Chauffe-eau électrique : bien choisir sa capacité

Les chauffe-eau électriques sont une solution très pratique de production d’eau chaude avec un fonctionnement autonome et un entretien réduit au minimum. Mais encore faut-il choisir la bonne capacité (volume ou litrage) en litres de ce dernier. Dans le cas contraire, vous risquez soit de subir par moment un manque d'eau chaude, ou au contraire, d'entretenir un volume trop important par rapport à vos besoins (dépense d'énergie inutile).

La capacité du chauffe-eau est donc choisie en fonction du nombre de pièces (exigences Promotelec), des équipements à desservir, de la nature des eaux, de l'occupation du logement, et bien sûr de vos besoins en eau chaude journaliers, sachant qu'ils sont d'environ en moyenne de 50L d'eau chaude à 40°C par jour et par personne. En cliquant sur le graphique ci-dessous, vous retrouverez un tableau d'aide au choix.


Un autre point important lors de l'achat d'un chauffe-eau est son coefficient V40, un critère de la marque NF Electricité Performance. Il correspond au volume d'eau à 40°C que votre chauffe-eau est capable de vous offrir, volume d'eau chaude disponible pour vos besoins (douche, bain, vaisselle, ...). Ainsi, avec un ballon de 200 litres stockant l'eau à 65°C, vous pouvez utiliser plus de 350 litres d'eau chaude à 40°C (V40=1,75). Méfiez-vous ainsi des chauffe-eau que vous pouvez trouver en GSB (Grande Surface de Bricolage), de catégorie A (voir B) donc de qualité non professionnelle (catégorie "C"), et qui possède un V40 inférieur à 1,30 : à consommation électrique équivalente, ils produisent donc moins d'eau chaude. Mise à part de la faible durée de vie de ces produits, l'économie réalisée immédiatement à l'achat du chauffe-eau sera vite effacée au bout de quelques mois, et votre facture d'électricité s'envolera !

Pour choisir le produit qui vous convient, n'hésitez pas à faire aussi appel à votre installateur (plombier, chauffagiste) qui sera vous conseiller.
22/08/2010

Dyson Airblade : Sèche-mains économique et durable !

dyson airblade seche-mainsLe sèche-mains Dyson Airblade s’inscrit dans une démarche de réduction des coûts de fonctionnement et de développement durable, idéal aussi pour les lieux ayant des exigences fortes en matière d’hygiène. Ce sèche-main révolutionnaire souffle sur les mains un rideau d’air non chauffé à 640km/h, qui balaie l’eau des mains et les sèche en seulement 10 secondes.

Avec un haut niveau d’hygiène (le seul sèche-mains certifié par NSF International selon le protocole NSF P335), Dyson Airblade est doté d’un filtre HEPA qui élimine plus de 99,9% des bactéries présentes dans l’air avant que celui-ci ne soit soufflé sur les mains des utilisateurs. Un vernis antibactérien présent sur toutes les surfaces externes limite aussi la contamination croisée.

En termes de développement durable, l’aspect intéressant est l’absence de résistance chauffante (contrairement au traditionnel sèche-mains que l’on peut trouver un peu partout dans les sanitaires accueillants du public) et la présence d’un moteur spécifique Dyson. La plupart des sèche-mains sont lents et peuvent prendre jusqu’à une minute pour sécher les mains de part leur moteur peu performant et peu puissant.

Ce sèche-mains peut ainsi consommer jusqu’à 80% d’énergie en moins que les sèche-mains à air chaud. De plus, les couts de fonctionnement sont fortement réduits car il sèche 22 paires de mains pour le prix d’un seul essuie-mains papier et ne requiert pas de consommables à acheter/stocker/recharger : plus de manipulation ou de risque de se retrouver sans papier…

Pour en avoir testé un modèle récemment dans un restaurant, je peux vous certifié que j’ai été bluffé par la performance de l’appareil Dyson, les mains ressortant sèches (et non asséchés comme avec les sèche-mains type « sèche-cheveux » !) après quelques secondes. Malheureusement le prix public est de l’ordre de 1000 euros, le réservant pour l’instant aux professionnels …

Electricité : une augmentation de 3,4% en moyenne des tarifs

edf hausse tarifs electricite aout 2010Après la hausse de 9,7% du prix du gaz en avril, s'inscrivant dans le prolongement de la réforme de la grille tarifaire amorcée par les pouvoirs publics en 2009, les nouveaux tarifs de l'électricité en France sont entrés en vigueur le 15 août, après que le Commission de régulation de l'énergie (CRE) a donné un avis favorable aux propositions du gouvernement le 11 août. La revalorisation moyenne est de 3 % pour les ménages et de 4 à 5,5 % pour les entreprises, avec des disparités importantes selon les offres souscrites. Ainsi, certaines factures pourront augmenter de 8 % alors que d'autres vont baisser de 2 %.

Pour l'Union Fédérale des Consommateurs (UFC - Que choisir), indique « comme l'année dernière, cette hausse, contre toute logique environnementale, pénalise davantage les consommateurs les plus vertueux : les petits consommateurs et ceux ayant des tarifs spéciaux consommant peu les jours de pointe (tarifs tempo et EJP) ».

Pour EDF : « dans un objectif d'équité entre tous les clients, la réforme de la grille tarifaire vise à permettre que les tarifs de l'électricité reflètent plus fidèlement les coûts réels de l'électricité consommée par chaque catégorie de client (production, acheminement et commercialisation) …, et répond à un objectif prioritaire : garantir sur le long terme la compétitivité du prix de vente de l'électricité française et la qualité de fourniture en permettant à EDF de réaliser les investissements nécessaires dans ses moyens de production et dans les réseaux », rappelant que les tarifs français restent « inférieurs de 25 à 35 % à la moyenne européenne » (Prix de l’énergie en Europe en 2009).

Ainsi, jusqu'à 2012, nous devrions connaitre encore différentes hausses du prix de l'électricité pour rejoindre nos voisins européens... ces hausses risquent de rendre de moins en moins intéressantes (du moins amortissable raisonnablement) les solutions de chauffage électrique, et notamment les pompes à chaleur...

Pathologie des installations de chauffage

corrosion installation de chauffageLes principaux désordres que l'on peut rencontrer sur des installations de chauffage basse température et basse pressions sont :
  • La corrosion des partie métalliques : corps de chauffe en acier, carneaux, tuyauterie (corrosion interne et externe) ;
  • L’entartrage ou l’embouage des canalisations ;
  • L’encrassement et la fissuration des conduits de fumée ;
  • Le grippage des parties mobiles des pompes, vannes, ventilateurs, …
  • La dégradation des supports, du calorifugeage, …
  • La corrosion interne, rare, sauf si l’appoint d’eau est fréquent.
L’embouage et l’entartrage des systèmes de chauffage à eau chaude basse pression provient essentiellement d’erreurs d’installation et d’exploitation avec notamment :
  • Chaudières à charge calorifique surfacique exagérées et présentant des points chauds critiques ;
  • Raccordement défectueux des vases d’expansion ouverts provoquant une circulation intense et l’oxygénation de l’eau ;
  • Vase d’expansion mal calculé ;
  • Couplage de matériaux fer-cuivre, fer-aluminium ou fer-polyéthylène ;
  • Absence de traitement de l’eau ;
  • Absence de compteur lorsque les appoints d’eau sont automatiques ;
  • Vidanges et remplissages répétés des installations ;
  • Remplissages d’appoint des circuits dus à des fuites non réparées, …
Ces anomalies activent la corrosion, qui se développe alors :
  • Dans les circuits oxygénés ;
  • Sous les dépôts ;
  • Aux hétérogénéités métalliques.
La rouille qui en résulte est à l’origine des boues qui s’accumulent d’abord dans les portions de canalisations où la circulation d’eau est la plus lente. Les boues peuvent alors se trouver :
  • En suspension dans l’eau ;
  • Sous forme de dépôts très durs collés aux parois des canalisations et des corps de chauffe.
L’embouage a pour conséquences :
  • D’accroitre les déséquilibres hydrauliques ;
  • D’obstruer les orifices calibrés des organes de régulation ;
  • D’engorger les sections de passage d’eau au point de rendre le chauffage impossible.
Il existe plusieurs méthodes de désembouage et de détartrage, à base de produits chimiques ou sans par action mécanique d’eau et d’air (désembouage hydrodynamique).

La corrosion concerne toutes les parties métalliques de l’installation de chauffage telles que :

Surface de la chaudière et des carneaux oxydés
  • atmosphère chaude et humide : utiliser une peinture adaptée et renouvelée, ventiler le local
Intérieur de la chaudière oxydé
  • condensation des gaz de combustion qui survient lors du refroidissement de la chaudière : éviter les arrêts trop fréquents, assurer un recyclage suffisant ;
  • action fortement oxydante des gaz de combustion et des scories sous l’effet d’une température élevée : limiter la température, revêtir les parois d’un matériau résistant à la corrosion, utiliser des combustibles fournissant peu de cendres, introduire dans le foyer des neutralisant (dolomie, magnésie, silice,…) ;
  • soufre dans le combustible se transforme en anhydride sulfurique qui se condense en acide sulfurique entre 100 et 150°C : utiliser des combustible pas ou peu soufrés (gaz naturel), augmenter la température des gaz de combustion ou celle des parois de la chaudière au-delà de 180°C, éviter les retours d’eau trop froide qui provoquent des condensations.
Corrosion interne de la chaudière
  • présence dans l’eau de gaz dissouts (oxygène et gaz carbonique), à l’origine des premières attaques du métal : éviter l’introduction d’oxygène dans le réseau, en particulier par le maintien d’une température de chaudière constante, le montage correct des pompes et vases d’expansion, l’absence de réserve d’air, la limitation de la fréquence des vidanges et des remplissages.
Canalisations d’eau chaude
  • réactions chimiques et électrochimiques du métal à l’eau chaude : éviter tant que possible l’association de canalisations de natures différentes et l’introduction d’oxygène dans le réseau ; l’introduction d’eau fréquente signifie soit des fuites qu’il faut rechercher et réparer, soit des vidanges fréquentes pour travaux (il faut alors prévoir des vannes d’isolement afin de ne vidanger que des tronçons courts)
Canalisations enterrées
  • agressivité du sol : augmenter la protection vis-à-vis du sol
Enfin l’entartrage se manifeste aux points chauds, pas décomposition du bicarbonate de calcium en carbonate insoluble. Le tartre adhère au métal et forme un isolant très efficace, entrainant une baisse du rendement des chaudières et des corps de chauffe.