La semaine dernière, le jour du 15 aout, EDF annonçait une hausse de ses tarifs de 1,9%. Mais à y regarder de plus près, selon le quotidien La Tribune, certaines factures risquent de faire des étincelles en octobre prochain, avec pour les français de grosses surprises en recevant leur note d’électricité… Officiellement, les prix de l’électricité augmentent en moyenne de 1,9%, mais derrière ces augmentations déclarées de « raisonnables » pour la Ministre des Finances, se cache une augmentation tarifaire sur lequel le gouvernement n’a pas communiqué : ainsi, les plus petits vont payer pour les plus gros !
En effet, en fonction des abonnements choisis, certains devraient en effet voir leur note baisser, alors que d’autres fortement augmenter, et en particulier pour ceux qui avaient fait le choix de peu consommer ou de maitriser leur consommation. EDF se serait d’ailleurs préparée à recevoir des appels enflammés au moment de la réception des factures.
Si vous faites partie des 25 millions de foyers dotés d'une petite installation (abonnement de 3kVA), votre facture augmentera de 4,65% en moyenne, avec un abonnement passant de 21,48€ à 58,42€ soit 172% d’augmentation ! En revanche, si vous faites partie des heureux gros consommateurs a priori votre note baissera d'environ 11%. Mais si vous consommez peu, vous risquez de voire votre facture augmentée de 138,5% sur un an !
Si vous faites partie des 12 millions de Français à posséder une installation légèrement supérieure (abonnement 6kVA), votre facture EDF devrait augmenter de 3%, avec un abonnement passant de 54,48€ à 67,47€ soit 24% d’augmentation ! Les gros consommateurs là encore ne devraient quasiment pas être augmentés. En revanche, les petits consommateurs doivent s'attendre à une facture affichant +13% environ.
Enfin, vous pensiez faire des économies en souscrivant à l’option « Tempo » (500.000 français), ou avec votre vieux abonnement « EJP », en aidant aussi EDF à maitriser sa charge de consommation les jours de forte demande. A nouveau, votre facture augmentera de 4,7% en moyenne, le tarif EJP progressant de 6%.
Le chiffre de 1,9% était une moyenne globale, un chiffre politiquement correct ! Avec sur le papier, une augmentation de 3 euros par mois environs. Mais selon les abonnements, cette hausse pourrait aller jusqu'à 20, 40 voire 60 euros, indique France Info. En revanche les gros consommateurs verront leur facture diminuer d'environ 25% !
EDF justifie ces augmentations : « Les nouveaux tarifs correspondent mieux au mode de consommation des abonnés. Il y avait aussi des anomalies. Certains clients ne payaient pas au total ce que coûtait réellement la fourniture et l’acheminement de l’électricité qu’ils consommaient ».
Cette augmentation est en réalité surtout là pour rembourser les 9,5 milliards d'€ de l'achat de British Energy, et les 3,2 milliards d'€ suite à l'entrée dans le capital de l'entreprise US Constellation. Entre le salaire du PDG qui s’est octroyé une augmentation de 53%, et l'état actionnaire qui aura absorbé les 2/3 des bénéfices ne laissant que très peu d’argent pour les investissements, il faut bien trouver des liquidités quelque part… c'est-à-dire dans votre poche !
Jeudi 23 juillet, dans le cadre de la loi Grenelle 1, Sénat et Assemblée Nationale, tout d’abord opposés sur le sujet, se sont finalement mis d’accord en commission mixte paritaire sur une nouvelle mesure : l’avis des Architectes des Bâtiments de France (ABF) sur les permis de construire et autorisation de travaux à l’intérieur des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysagé (ZPPAUP) ne sera plus que consultatif.
C’est une petite révolution car les Architectes des Bâtiments de France étaient craints tant leur pouvoir de décision (pas toujours sage et surtout changeant en fonction des individus en poste !) était important. Ainsi, l’obligation d’un avis « conforme » est supprimée et remplacée par un simple avis « consultatif », que le maire prendra en compte pour autoriser ou non travaux et nouvelles constructions.
Ainsi, le droit au solaire devrait enfin progresser en France, étant donné qu’il devient interdit d’interdire de lutter contre l’effet de serre ! A force de conservatisme pour interdire le moindre panneau solaire dans ces ZPPAUP, les ABF, trop souvent réfractaires et opposés à l’évolution d’un patrimoine vivant qui doit devenir écologique, ne seront dorénavant consultés que pour avis. Ceci devrait permettre des installations solaires dans des lieux jusqu’ici « interdits ».
Mais nos villes et villages ne seront pas livrés à l’anarchie des promoteurs, le cadre des Monuments Historiques (MH) restant de droit, préservant notre patrimoine extraordinaire. L’avis consultatif qui sera rendu par l’ABF devra donc devenir plus une force de proposition, dans un dialogue constructif avec le demandeur, pour inscrire le projet dans une cohérence territoriale.
Les Etats-Unis semblent de plus en plus opter pour le développement de l’énergie solaire. Sur la côte Ouest des Etats-Unis, dans l’Etat de Washington, la construction d’un énorme champ photovoltaïque va être lancée, avec une production de 75MW d’énergie, soit 15 de plus que le plus grand champ actuel en Espagne. Le « Teanaway Solar Reserve » pourra alimenter presque 50.000 foyers.
La conception de ce projet, pour un coût total estimé de 100 millions de dollars partagés par un pool d’investisseurs privés, s’ancre résolument dans l’économie locale, avec à la clé quelques centaines d’emplois haut de gamme dans l’ingénierie et la fabrication solaire. La durée de construction du site serait d’environ un an et demi, avec une exploitation dès 2011.
L’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP), qui publie chaque mois dans son « Panorama pétrolier » l’état de la demande et des livraisons de carburants automobiles chez les particuliers, indique que la consommation de carburants a augmenté de 2,1% en juillet atteignant avec 4,75 millions de m3 le niveau le plus haut jamais atteint depuis juillet 2003.
Les industriels du pétrole y voient un effet de la reprise économique constatée au cours du second trimestre. L’Ufip estime en effet que les chiffres de juin et juillet traduisent une reprise de l’activité impactant le transport routier.
l’Insee pense de son côté que c’est la baisse des prix à la pompe qui est à l’origine du phénomène : le prix du litre de gazole a diminué de 30% en un an.
Enfin l’autre élément possible d’explication, les vacances estivales durant lesquelles le nombre de déplacements automobiles enregistrés sur le territoire est au plus haut.
Les usines hydroélectriques et barrages français, dont les concessions ont été accordées à EDF arrivent à échéance cet automne. La puissance issue de ces installations est d’environ 25GW, soit 22% de l’ensemble des centrales contribuant à l’alimentation du réseau électrique. Ainsi, les candidats (le Français GDF Suez, l’Italien Enel, l’Allemand EON, l’Espagnol Iberdrola, le Suisse Alpiq, le Norvégien Statkraf) à la reprise se bousculent, le marché étant considéré comme particulièrement intéressant dans le contexte de réduction de l’empreinte carbone. Le système de production d’énergie est en outre considéré comme l’un des plus rentables.
Tous les grands groupes énergétiques européens sont donc sur les rangs pour reprendre les concessions accordées à EDF arrivant à échéance cet automne et qui feront l’objet d’un renouvellement par appel d’offres (la commission européenne a exigé la mise en concurrence des concessions et la suppression de la préférence au sortant). Les repreneurs devront néanmoins respecter un cahier des charges strict défini par le gouvernement : renforcer la sécurité, augmenter le potentiel de production et améliorer la qualité de l’environnement aussi bien au niveau de la faune et de la flore que de la qualité de l’eau.
La France compte aujourd’hui 399 barrages exploités à 85% par EDF, les 15% restants étant partagés entre GDF Suez (à travers la Compagnie Nationale du Rhône - CNR) et la Société Hydroélectrique du Midi (SHEM).
EDF, qui devra faire face à une rude concurrence en remettant en jeu au moins 90% de sa production hydroélectrique, n’a pas dit son dernier et compte bien conserver des centrales qu’il exploite parfois depuis plusieurs décennies. D’ici à 2020, ce ne sont pas moins 3.000 MW qui seront ainsi mis sur le marché.