
Tous les grands groupes énergétiques européens sont donc sur les rangs pour reprendre les concessions accordées à EDF arrivant à échéance cet automne et qui feront l’objet d’un renouvellement par appel d’offres (la commission européenne a exigé la mise en concurrence des concessions et la suppression de la préférence au sortant). Les repreneurs devront néanmoins respecter un cahier des charges strict défini par le gouvernement : renforcer la sécurité, augmenter le potentiel de production et améliorer la qualité de l’environnement aussi bien au niveau de la faune et de la flore que de la qualité de l’eau.
La France compte aujourd’hui 399 barrages exploités à 85% par EDF, les 15% restants étant partagés entre GDF Suez (à travers la Compagnie Nationale du Rhône - CNR) et la Société Hydroélectrique du Midi (SHEM).
EDF, qui devra faire face à une rude concurrence en remettant en jeu au moins 90% de sa production hydroélectrique, n’a pas dit son dernier et compte bien conserver des centrales qu’il exploite parfois depuis plusieurs décennies. D’ici à 2020, ce ne sont pas moins 3.000 MW qui seront ainsi mis sur le marché.