27/07/2009

EDF & First Solar : production de panneaux solaires en France

first solar edf en usine production panneau solaire franceEDF Energies Nouvelles vient d’annoncer, en partenariat avec le fabricant américain First Solar, le projet de construction de la plus grande usine française de fabrication de panneaux solaires, d’une capacité initiale de plus de 100MWc par an.

L’usine concevra des panneaux solaires selon la technologie photovoltaïque à couche mince de First Solar, utilisables au sol et adaptables sur toit. Ce nouveau projet s’inscrit dans le cadre des ambitions françaises en matière d’énergies renouvelables. À plein régime, soit à partir du second semestre 2011, le site emploiera plus de 300 personnes.

Le solaire photovoltaïque connaît actuellement en France un véritable décollage : fin 2008, 69MW étaient raccordés au réseau électrique, contre 27MW fin 2007, ce qui représente une multiplication par 2.5 du parc en seulement un an. Ce décollage s’est encore accéléré au 1er trimestre 2009, avec une croissance de 20% du parc photovoltaïque français, qui atteint désormais 93MW.

D'après le contrat conclu entre les deux partenaires, First Solar construira et exploitera l'usine tandis qu'EDF Energies Nouvelles financera la moitié des dépenses d'investissement et des coûts de démarrage de l'usine et bénéficiera, pour son propre approvisionnement, de la totalité de la production du site pendant les dix premières années. Cette usine devrait représenter un investissement de plus de 90 millions d’euros.

First Solar et EDF Energies Nouvelles devraient annoncer le choix du site dans les prochains mois.

Un label qualité pour les chauffe-eau thermodynamiques

aeromax chauffe eau thermodynamique pompe a chaleur thermorL’Association Française pour les Pompes à Chaleur (AFPAC) vient de mettre en place un nouveau label qualité pour les chauffe-eau thermodynamiques.

Après les certifications « NF PAC » et « QualiPAC », la certification « NF Performance Chauffe Eau Thermodynamique » a pour objectif de garantir au consommateur le recours à un matériel de qualité avec un rendement optimal.

Pour plus d’information sur le principe d’un
chauffe-eau thermodynamique.

Eco-PTZ : 15.000 prêts à taux zéro signés en trois mois

eco ptz pret a taux zero renovation thermiqueMis en place tout juste en avril dernier, l’Éco-prêt à taux zéro rencontre un franc succès auprès des propriétaires immobiliers désireux d’améliorer l’efficacité énergétique de leur logement. Plus de 15.000 prêts ont ainsi déjà été signés. L'objectif du gouvernement est d'atteindre 100.000 éco-prêts en un an.

Pour rappel, l’éco-PTZ permet de financer jusqu’à 30.000 € de travaux d’amélioration énergétique d’un logement (résidences principales occupées ou mises en location, individuelles ou en copropriété). Tous les particuliers peuvent en bénéficier et il est d’une durée de 10 ans, durée pouvant être étendue jusqu’à 15 ans par la banque. Il vient en complément des instruments financiers incitatifs qui existent déjà pour les rénovations dans le bâtiment, comme le crédit d’impôt « développement durable » ou le Livret de développement durable.

Pour Jean-Louis Borloo et Benoist Apparu, secrétaire d’État chargé de l’Urbanisme et du Logement, « L’Éco-prêt à taux zéro est un dispositif clé du plan bâtiment du Grenelle Environnement et un puissant levier pour réduire massivement nos émissions de CO2, sachant que 42 % de ces émissions proviennent des bâtiments. De plus, c’est un dispositif simple, lisible et accessible à tous sans conditions de ressources. Chacun pourra ainsi faire des économies très rapidement sur ses factures énergétiques ». De plus, le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable a mis à disposition des particuliers et des professionnels, sur son site internet www.developpement-durable.gouv.fr, rubrique « Éco-prêt à taux zéro », une liste de questions réponses classées par thèmes.

19/07/2009

12.000m² de bureaux basse consommation à Grenoble

reflets du drac grenoble batiment basse consommation bbcEn Isère, l'immeuble de bureaux « les Reflets du Drac » situé à Grenoble est l'un des plus importants bâtiments à basse consommation français. Il vient d’être inauguré le 9 juillet dernier par Urbiparc, société de développement spécialisée dans l'immobilier d'entreprise, la Caisse des Dépôts et Consignations et Gaz Electricité Grenoble (GEG). Il est l'un des tous premiers bâtiments issus du renouvellement du quartier Bouchayer-Viallet à Grenoble.

L'immeuble « Les Reflets du Drac », dont l'architecture a été signée par Jacques Ferrier, dépasse de 50% les performances de la réglementation thermique en vigueur (RT 2005).

Une centrale photovoltaïque de 1.000m² intégrée en toiture et en façade assure un quart des besoins énergétiques. Une toiture végétalisée isole le bâtiment, améliore son inertie thermique et participe à la rétention de l’eau de pluie. L'éclairage est par ailleurs géré grâce à des systèmes à détection de présence et gradation automatique.

Selon Urbiparc, les utilisateurs du bâtiment pourront économiser environ 8€ HT/an/m² sur les charges liées au chauffage, rafraîchissement et à la consommation d'électricité.

Urbiparc y a investi 350.000€ en recherche et développement, tandis que la Caisse des Dépôts, associée au fonds néerlandais A.P.F international, a investi plus de 3M€ sur fonds propres pour l’acquisition de ces 12.000m² de bureaux.

Economie d'énergie : les locataires mis à contribution

economies energie contribution locataires bailleurs proprietairesLe gouvernement vient de préciser les modalités de la contribution des locataires qui pourra être réclamée par les propriétaires de logements qui réalisent des travaux d'économie d'énergie, suite au texte de loi « Boutin » adoptée en mars dernier (principe d’une contribution des locataires aux frais de rénovation dans la mesure où ils retiraient un avantage du fait de la réduction de leur facture énergétique après travaux). Les décrets seront soumis au Conseil d'Etat la semaine prochaine, et sans doute publiés en septembre. Cette mesure concrète, qui s’inscrit pleinement dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, permettra d’améliorer sensiblement la qualité de vie des locataires selon Jean Louis Borloo. Selon l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), 39% des ménages français sont locataires, et 74 % des logements locatifs ont été construits avant la première réglementation thermique de 1974, leur rénovation constituant donc une priorité.

Les bailleurs sociaux et privés auront le choix entre trois options pour faire contribuer leurs locataires aux frais de rénovation thermique. Cette participation serait plafonnée à 50% du montant des économies réalisées sur la facture énergétique. La première option, applicable uniquement pour les logements construits avant 1948, permettra au bailleur de réclamer jusqu’à 20€ par mois à son locataire durant 15 ans, un montant non révisable. Pour les logements plus récents, le bailleur aura la possibilité de demander à l’occupant des lieux de lui rétrocéder, après un audit thermique, 50% des sommes économisées. Une troisième option permettra d’appliquer la même mesure mais après établissement d’un simple diagnostic thermique (prise en compte de la consommation réelle du locataire, sur la base de ses factures des trois dernières années), moins onéreux pour le propriétaire que l’audit.

Pour le gouvernement, ce dispositif est gagnant/gagnant car le locataire verra sa facture énergétique baisser et le bailleur ne sera plus le seul à supporter le coût des travaux. Selon le texte, les locataires pourront s'opposer à la réalisation de travaux dans les parties privatives pendant le bail, mais pas dans les parties communes (comme l'installation de nouvelles chaudières collectives ou encore de l'isolation des combles en habitat collectif, votés par l'assemblée générale des copropriétaires). Mais une disposition du projet de loi Grenelle 2 prévoit que pour certains travaux, le dispositif soit étendu aux parties privatives, ce qui permettrait que les travaux sur les parties privatives des logements loués puissent être également votés par l'assemblée générale des copropriétaires s'ils sont d'intérêt collectif comme le changement des fenêtres pour une meilleure isolation.

Cette mesure a provoqué des réactions au sein des associations de locataires comme la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie) qui ont aussitôt manifesté leur désapprobation. Elles ne sont pas opposées au principe d'un partage des dépenses liées aux économies d'énergie. En revanche, elles demandent un certain nombre de gardes fous contre les abus, craignant que les locataires n'aient pas trop leur mot à dire et que des bailleurs en profitent pour effectuer des grosses réparations. En outre, elles demandent à ce que ces dépenses supplémentaires pour le locataire puissent être intégrées dans les crédits d'impôts et dans le calcul des aides personnelles au logement.