L’agglomération de Lyon vient de terminer la rénovation d’un immeuble ancien situé en centre ville (située 288 rue Vendôme dans un contexte urbain difficile : peu de lumière, trafic, secteur protégé) en bâtiment basse consommation (BBC). Cette opération a été menée dans le cadre de l’appel à projet Région Rhône Alpes et de l’appel à projets PREBAT de l’ADEME pour des « bâtiments démonstrateurs ». Les travaux, financés par La Région, l’Etat, l’ADEME, la ville de Lyon et l’office HLM de Lyon auront coûté un peu plus d’un million d’euros.
La rénovation de cet immeuble classé G (+ de 450 kWh/m2/an d’énergie primaire), composé de 9 logements (5 T1, 3 T3 et 1 T4) et un commerce (bar-restaurant) situé en rez-de-chaussée, a permis d’obtenir un niveau énergétique de classe B (de 51 à 90 KWh/m2). Pour atteindre les exigences de la basse consommation d’énergie, l’immeuble a bénéficié d’une isolation renforcée de toutes les parois (murs, caves, garage, toit) par l’intérieur ou par l’extérieur avec de la laine minérale (entre 15 et 30 cm). Des fenêtres munies de triples vitrages peu émissifs à lames d’argon ont remplacé les anciennes menuiseries. Le chauffage est obtenu par une chaudière gaz à condensation collective. Enfin, une ventilation double flux et une régulation ont été installées. L’installation de panneaux solaire s’est révélée impossible à cause d’un masque trop important.
Le nouveau bâtiment consomme désormais 70kWh/m2/an d’énergie primaire dont 26kWh/m2/an pour le chauffage, 20kWh/m2/an pour l’eau chaude sanitaire, 18kWh/m2/an pour la ventilation et 6kWh/m2/an pour l’éclairage. Le surinvestissement est estimé à 45.300€ HT, soit environ 10% du total des travaux.
Grand Lyon Habitat envisage déjà de renouveler l’opération : ce petit immeuble R+4 de centre urbain de caractère « lyonnais » typique, et la simplicité de sa façade, en font un bon exemple en termes de reproductibilité d’expérience.
Après une semaine de travail, la commission Rocard composée d’une quinzaine d’experts (élus, économistes, représentants du patronat et des syndicats) vient de présenter ses recommandations sur la taxe carbone ou Contribution Climat-énergie (CCE). Michel Rocard , l’ancien Premier ministre de François Mitterrand, a annoncé que les personnalités présentes s’étaient entendues sur le principe de la création de la taxe carbone, avec un chèque vert pour les familles (assorti de conditions de ressource) qui permettrai de compenser une part des dépenses supplémentaires supportées par les ménages en raison de la création de cette taxe, ainsi qu’un système de compensation pour les entreprises. Il remettra un rapport final à Nicolas Sarkozy dans les jours à venir pour que le Président puisse trancher. Les experts estiment que la mise en place de la taxe carbone dès 2010 serait « un signal fort » adressé à la communauté internationale à quelques mois du grand rendez-vous de Copenhague.
Les conclusions du groupe s’inspirent ouvertement de pays ayant testé et adopté la taxe carbone comme la Suède et ou le Danemark. Selon Les Echos, dans un premier temps, priorité serait donnée à la mise en place d’un prélèvement assis sur les émissions de CO2 d’origine énergétique, gaz, pétrole ou charbon, avec pour des raisons juridiques, un prélèvement en amont de la production ou de l’importation de carburant. La tonne de CO serait alors facturée 32 euros en 2010 pour croitre ensuite de 5% par an.
Mais l’ambition est surtout de ne pas pénaliser les consommateurs en créant un impôt supplémentaire. D’après l’Insee, à 32€ la tonne de CO2 comme le prévoit Bercy, la CCE toucherait à hauteur de 300€ par an une famille avec deux parents actifs et un enfant vivant en milieu rural (les énergies fossiles pouvant représenter 15% du budget), contre 80€ pour un célibataire citadin : « Il ne va pas faire bon être rural et modeste ! », selon le Président de la Commission des Finances, Jean Arthuis.
L’association UFC-Que choisir n’en démord pas et s’oppose « fermement aux projets de taxe carbone qui vise à accroître le prix du carburant pour essayer de diminuer la consommation ».
Bien que le signal prix est démontré son efficacité (bonus écologique), au final, les foyers aux revenus les plus modestes risquent fort de se trouver inévitablement pénalisés pour se déplacer, pour se chauffer, et ce malgré tous les « chèques verts ». Hors, il n’y a que deux leviers pour gérer un stock de ressources finies et leurs rejets : les prix (via une taxe carbone) ou les quotas (par l’intermédiaire du PNAQ, Plan National d’ Affectation des Quotas). Chacun a ses avantages et ses inconvénients : la gestion par les prix est généralement socialement injuste, la gestion par les quotas est liberticide.
Dès 1991, les suédois ont mis en place une taxe carbone qui porte sur la consommation d’énergie. Depuis l’introduction de la taxe, les rejets suédois de gaz à effet de serre ont été réduits de 9%, alors que, dans le même temps, la croissance économique était de 48 %. Cette taxe n’a donc, semble-t-il, en rien gêné leur croissance.
Les débats sur la taxe carbone, initiés en France sans aucun doute par Nicolas Hulot, ne font donc que démarrer, tant l’inquiétude des consommateurs sera grande…
Le géant de l’énergie EDF s’apprête à augmenter le prix de l’électricité, une nouvelle qui fait grincer des dents compte tenu de la conjoncture économique actuelle. Pourtant, pour Pierre Gadonneix, le Président du groupe, ceci est incontournable : « Pour cesser de nous endetter, il faudrait une hausse de 20% des tarifs ». L’endettement de son groupe est évalué à près de 25 milliards d’euros.
Ainsi, il met la pression sur l’état et l’opinion publique : « si nos tarifs n’augmentent pas, l’an prochain EDF réduit ses investissements ». Pour lui, le prix de l’électricité en France n’a pas suivi l’inflation depuis 25 ans, sinon « il serait 40% plus cher ». Selon UFC-Que choisir, une augmentation du prix de l’électricité de 20% sur 3 ans représenterai un surcoût mensuel de 12 euros par ménage.
La communication de Pierre Gadonneix semble être passée auprès du gouvernement puisque la Ministre de l’Economie Christine Lagarde annonce qu’il faut « envisager des hausses tarifaires ». Le ministère de l’écologie quant à lui veut désamorcer la situation en rappelant que les tarifs français sont de 15 à 30% inférieurs à ceux de nos voisins. Il annonce aussi qu’aucune décision n’a été prise pour une augmentation du prix de l’électricité en 2009.
Personne ne remet en cause la situation financière dans laquelle se trouve aujourd’hui le groupe EDF. Par contre la stratégie qui l’a conduit à ce point de non retour est fortement critiquée. Il est notamment reproché à EDF d’avoir mis tous ses œufs dans le même panier, à savoir le nucléaire. Car même avec l'emprunt obligataire a rencontré un succès inespéré (3,2 milliards d'euros ont été récoltés auprès de 250.000 particuliers et 20.000 salariés d'EDF, soit trois fois plus que ce qui était initialement espéré), EDF prévoit cette année un investissement record de 7,5 milliards d’euros en France, soit 2,5 milliards de plus qu’en 2008 et 4 milliards de plus qu’en 2007.
Le nucléaire, qui a fait nos beaux jours, est en train de petit à petit nous couter de plus en plus cher : Mise en chantier 2 réacteurs EPR notamment pour faire face à la demande, pour un coût de 4 à 4,5 milliards d’euros chacun. Un parc nucléaire vieillissant de 58 tranches dont la durée d’exploitation vient d’être portée à 40 ans par l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), alors qu’initialement était prévu une durée de 20 à 30 ans, pour un coût par tranche d’environ 400 millions d’euros. Gestion des déchets radioactifs de plus en plus couteux et problématique. Démantèlement des Réacteurs à Eau Pressurisée (REP).
Autant d’investissements que les clients d’EDF doivent soit se préparer à financer, soit en limiter l’impact sur leur facture énergétique en privilégiant la sobriété énergétique dans l’habitat neuf et ancien par notamment l’installation de systèmes de chauffage utilisant des énergies renouvelables et propres…
Voici un robinet très original. Des capteurs vont détecter la présence et la position de vos mains. L'eau va alors les suivre, en se déplacant de gauche à droite. Une bien belle réalisation à demander à votre plombier, et qui fera certainement sensation auprès de vos amis.
Après le solaire, la géothermie est aussi à l'honneur en Suisse. Le pays, via l’OFEN (Office Fédéral de l’Energie), espère même qu’elle devienne un jour la principale source de chaleur et d’électricité, tant la région recèle d’importantes ressources géothermiques.
Le pays possède déjà la plus forte densité de sondes géothermiques verticales, avec pas moins de 40.000 sondes qui assurent le chauffage de maisons individuelles ou de bâtiments.
Un ambitieux projet de centrale électrique géothermique nommé « Deep Heat Mining », avait été lancé à Bâle en 1998, avec pour objectif de produire de l'électricité pour environ 5.000 foyers. Mais le projet a finalement été gelé, les travaux ayant malheureusement engendré des secousses sismiques importantes dans le secteur, après qu’un forage de 5 km de profondeur ait été réalisé pour aller chercher de l’eau à 200°C.
Mais 7 projets de géothermie profonde (injection d'eau dans des roches fissurées à une profondeur de 3000 à 5000m) sont à nouveau à l'étude dans le pays.