Pour le président de la République Nicolas Sarkozy, lors d’une visite à l’Institut National de l’Energie Solaire (INES : regroupe les principaux acteurs français de la recherche - CEA, CNRS, Universités, CSTB - dans le domaine de l'énergie solaire) à Chambéry le 9 juin dernier, l’objectif de 23% d’énergies renouvelables pour 2020 est un « minimum ». Il a réaffirmé que son objectif n’était pas à l'horizon de 2015 ou 2020, mais tout de suite, maintenant. « Là où on dépense un euro pour le nucléaire, on dépensera un euro pour les énergies propres ». « Ce n'est pas l'un ou l'autre. C'est l'un et l'autre ».
Quelques jours après la percée des partis écologistes aux élections européennes, admettant que le tout nucléaire est « une erreur », le président de la République a réaffirmé avec force les engagements du Grenelle en faveur des énergies renouvelables. « Nous allons prendre dans les énergies renouvelables un virage aussi important que le général de Gaulle pour le nucléaire dans les années 1960 ». Le président de la République a tenu à faire connaître son ambition de faire de la France un « leader des énergies dé-carbonées de demain ».
Nicolas Sarkozy veut donner la priorité à l'énergie solaire, aux agrocarburants de deuxième génération et aux énergies marines. Il souhaite la mise en place d'une fiscalité réduite pour les produits propres, un état exemplaire pour ses bâtiments, et confirme le soutien en direction de la biomasse et du bois-énergie annoncé fin mai. Le président a également promis aux producteurs le maintien du niveau actuel des tarifs de rachat de l’électricité issue de sources renouvelables jusqu’en 2012 : « On vous garantit des prix, mais on veut des créations d’emplois » a toutefois prévenu le chef de l’État, comparant les 7.000 emplois de l’éolien français aux 90.000 emplois de la même industrie outre-Rhin.
Après ces annonces, les avis sont comme toujours partagés. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), organisation professionnelle qui regroupe des industriels des filières énergies renouvelables, pense que celles-ci permettront de développer encore plus vite les différentes filières.
Pour Agir pour l'environnement, la visite du Président à l'INES ressemble à du Greenwasching ! Durant plus de deux ans, le Chef de l'Etat aura eu pour seule ambition de vendre des réacteurs nucléaires à tout ce que compte la planète de dictateurs et chefs d'Etat autoritaires.
Du côté des Verts, on émet des doutes quant à la capacité de financement des belles paroles gouvernementales, dans un contexte de déficit budgétaire aggravé par la crise financière et économique, surtout si l'on maintient les financements faramineux destinés à la construction de nouvelles centrales EPR.
Enfin, le réseau « Sortir du nucléaire » dénonce la « duplicité » de cette posture.
Annoncé en avril dernier, EDF vient de lancer son emprunt obligataire auprès des particuliers, acte qui n’était pas arrivé depuis vingt ans. Le groupe EDF est en effet très endetté (24,5 Md€) en raison d’une politique d’investissements tous azimut ces derniers temps et doit faire face aussi à de nouveaux investissements. Avec cet emprunt, EDF espère collecter au moins 1 Md€.
Moins réjouissant pour les consommateurs, le PDG du groupe Pierre Gardonneix a annoncé sur la radio RMC qu’il demandera à nouveau au gouvernement l’autorisation d’augmenter les prix de l’électricité prochainement. Il estime que « les prix de l’électricité ne permettent pas de financer durablement la modernisation de notre réseau de transport et de distribution et de notre parc ».
Les particuliers qui possèdent un chauffage électrique (convecteur, plancher chauffant électrique, pompe à chaleur dans une moindre mesure,…) risquent fort de renflouer EDF dès cet hiver sans même souscrire à l’emprunt … !
Lors du 48e salon de l'aéronautique du Bourget, des étudiants de l’INSA de Lyon vont présenter le premier dirigeable à énergie solaire. Baptisé Sol’R, le projet est né de la rencontre en 2008 de trois étudiants et de Stéphane Rousson, un passionné de dirigeables.
Le dirigeable solaire dénommé « Nephelios » a été dessiné, développé et construit par une trentaine d’étudiants aussi bien de grandes écoles françaises que de lycées techniques. L’aéronef dispose de panneaux solaires flexibles sur la partie supérieure de son enveloppe, qui alimentent un moteur électrique entrainant deux hélices bipales.
Cet été, ce ballon dirigeable devrait effectuer son premier vol habité au-dessus de la Manche, reproduisant l'exploit de Blériot 100 ans après.
Pour l'INSA de Lyon (Institut National des Sciences Appliquées), ce projet participe à rendre plus écologique, plus sociale et plus humanitaire, l’accès à l’énergie et au transport, à l’aide d’un engin possédant un faible impact sur l’environnement, tout en étant capable de transporter des charges lourdes et volumineuses.
Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a annoncé que plus de 10.000 prêts à taux zéro ont été signés en deux mois : « Je pense que nous allons aller beaucoup plus vite que prévu, estime le ministre d'Etat, puisque nous avions tablé sur 100.000 prêts sur les douze premiers mois » a-t-il confié au journal les Echos.
Pour rappel, les éco-prêts à taux zéro sont destinés au financement de travaux d'économie d'énergie, dans la limite de 30.000 euros sans aucune condition de ressource. Pour obtenir un éco-PTZ, il faut faire réaliser un bouquet de travaux d’au moins 2 améliorations énergétiques (chauffage et vitrage par exemple).
Mais, méthode moins utilisée, il est aussi possible de faire réaliser une seule amélioration énergétique en passant par un bureau d'études thermiques. Ainsi, vous pouvez bénéficier d’un éco-prêt à taux zéro sans vous lancer forcément dans un bouquet de travaux (de nombreuses personnes ont par exemple déjà isolé et changé les fenêtres de leur maison et souhaitent seulement passer à un chauffage économique et écologique. Le coût d’une étude thermique est d’environ 700 euros mais cette somme peut aussi être intégrée dans l’écoprêt.
La lente remontée du baril de pétrole vers les 100 dollars en fin d’année, que prédisent bon nombre de spécialistes, est en cours ! Pour la première fois depuis novembre dernier, après 3 mois de hausse, le pétrole viens en effet d’atteindre les 70 dollars le baril à New-York.
Cette hausse du prix du brut serait soutenue par la baisse du dollar, et selon l'Agence d'information sur l'énergie, elle serait liée aux « attentes de redressement économique mondial et d'augmentation future de la consommation de pétrole ». A cela s’ajoute une activité croissante du marché financier qui pousse à la hausse le prix des matières premières.
Outre les prix des carburants qui risquent de flamber, c’est certainement aussi de mauvaises nouvelles en perspective pour tous ceux qui se chauffent au gaz ou au fioul pour l’hiver prochain…