27/05/2009

Pas encore d'étiquettes-énergie dans les agences immobilières

Suite à la mise en place en janvier 2008 du Diagnostic de Performance Energétique (DPE), effectué par les propriétaires qui souhaitent mettre en vente ou en location un logement, les professionnels de l'Immobilier avaient signés une convention avec le gouvernement, incitant les agences à afficher la performance énergétique des habitations en vitrine et sur internet sous forme d’étiquette-énergie. Mais force est de constater qu’un an après, selon le site « UniversImmo », les engagements sont restés lettre morte avec moins de 1% des annonces annonçant le DPE, souvent issues des acteurs internet.

Cet échec serait du d’une part à l’attentisme des vendeurs de logements qui réalisent le diagnostic performance au dernier moment, mais surtout à cause de la frilosité des propriétaires vendeurs ou loueurs à vouloir afficher ces infos lorsqu'ils savent que le classement énergétique de leur maison ou leur appartement est médiocre. Les acquéreurs se montrent en effet de plus attentifs aux futures dépenses énergétiques de leur bien.

Or, la majorité des biens en vente ou à la location aujourd’hui sont très mauvais, car si l'on se réfère à une étude menée par « Particulier à Particulier » en 2008, sur 2 726 logements d'Ile-de-France, deux biens sur trois obtenaient une note située entre E et G, dont 12% en G, soit plus de 450 kWh/m²/an !

Encore une bonne raison d’investir dans une solution de chauffage performante et écologique, qui vous permettra de valoriser votre patrimoine immobilier, et de pouvoir le vendre ou le louer très rapidement et à un bon prix en cas de besoin, sachant que l’affichage de l’étiquette énergie deviendra obligatoire prochainement. Aujourd’hui, la performance énergétique d’une habitation se retrouve largement dans le trio de tête de la valorisation d’un bien immobilier.

Un peu d’économies d’énergie via les services en ligne

Plusieurs services en ligne peuvent vous aider à maitriser (un peu !) sa consommation d’énergie électrique et de gaz de ville. Pour cela, il vous suffit de créer gratuitement un compte en ligne chez EDF ou Gaz de France à l’aide simplement de la référence de vos contrats.

Côté électricité, vous disposerez ainsi de l’historique de vos consommations sur les 3 dernières années sous la forme de listes ou de graphiques, ce qui permet par exemple de mettre en avant une dérive de sa consommation au fils des ans, sans mettre en cause pour autant l’augmentation des tarifs ! Pour éviter les mauvaises surprises, il est même possible d’estimer sa facture au jour le jour grâce au compteur virtuel.

Pour le gaz, avec le service baptisé M@relève, vous pourrez noter votre consommation et vous ne payerez ainsi que votre consommation réelle et non une estimation.
Enfin pour ceux pour ceux qui n’ont pas opté pour le prélèvement automatique, il existe une alternative au chèque : le paiement en ligne qui vous permettra d’économiser un timbre, du papier et de l’énergie...

24/05/2009

Marché du solaire photovoltaïque : J-L Borloo fait le point

Lors des journées européennes du solaire du 15 et 16 mai dernier, le ministre d'Etat Jean Louis Borloo en visite au siège de l'Institut National de l'Energie Solaire (INES) en Savoie, a évoqué un « véritable décollage » du marché solaire en France.

Le parc solaire a été ainsi multiplié par 2,5 en un an, les régions Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Pays de la Loire en tête (ces trois régions totalisent plus de 60 % des nouvelles puissances raccordées en métropole), pour une croissance annuelle à plus de 100% au cours des 3 dernières années. Mais la filière française (au quatrième rang européen de la production d’énergie solaire) reste en retard par rapport à ses voisins européens et notamment à l'Allemagne qui dispose d'une avance d'environ 10 ans.

Souhaitant donner alors un coup de pouce à la filière, le ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire a officiellement présenté l'appel d'offres de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) pour la construction d'ici 2011 d'au moins une centrale photovoltaïque dans chaque région française, pour une capacité de production de l’ordre de 300 MW qui devront se répartir entre 4 zones géographiques. Ce projet dotera la France d’une capacité cumulée de production cinq fois supérieure à celle que représente le parc actuel qui s’élevait fin 2008 à 69 MW. L’investissement de cet appel d’offres représente un montant d’environ 1,5 milliard d’euros et s’inscrit de ce fait dans le plan de relance et de "croissance verte" souhaité par le gouvernement.

Par ailleurs, pour faire « décoller » le photovoltaïque et multiplier le raccordement de producteurs privés au réseau d‘EDF, il a également annoncé des simplifications administratives et fiscales. Un tarif d'achat spécifique aux bâtiments professionnels (supermarchés, bâtiments industriels, agricoles de grande taille...) devrait voir le jour et serait fixé à 45 c€/kWh (contre 30 c€/kWh en métropole, prime d'intégration au bâti de 25 c€/kWh supplémentaire) et 40 c€/kWh (prime d'intégration au bâti de 15 c€/kWh supplémentaire) pour la Corse, les DOM et Mayotte. Pour les particuliers, le ministre a annoncé la simplification des démarches administratives (destinée à ramener les délais de procédure à 4 mois dès le 2ème semestre 2009, puis à 2 mois au 1er semestre 2010) et la suppression de toutes les démarches fiscales lorsque les surfaces des panneaux n'excèdent pas 30 m2. Il est question notamment d’un contrat ramené de 50 pages à 6 pages, de la dématérialisation d’une partie des procédures, ou encore de supprimer la déclaration auprès des services fiscaux des revenus générés par la vente de l’électricité.

Enfin, le code de l'urbanisme sera aussi réformé afin que le permis de construire ne puisse plus s'opposer à l'installation des systèmes sur les bâtiments, sauf dans des périmètres nécessitant réellement une protection (secteur sauvegardé, site inscrit ou classé…).

La consommation d'électricité en baisse en 2009

Selon l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), pour la première fois depuis 1945, la consommation électrique devrait accuser une net baisse en 2009 à travers le monde. Ainsi, l’Agence qui représente les intérêts énergétiques des 30 membres de l'OCDE, cette baisse serait en moyenne de 5% dans les pays de l'OCDE. Elle atteindrait même 10% en Russie, et serait supérieure à 2% en Chine.

Du côté des investissements dans les énergies renouvelables, la crise se fait également sentir, avec un recul de 38% prévu pour cette année 2009.

L'AIE évoque la chute de la demande de l'industrie liée à la crise mondiale, la baisse des cours du pétrole et du gaz, et les difficultés d'accès aux crédits pour expliquer en partie cette situation.

23/05/2009

Les granulés bois et les chaudières automatiques à pellets

En matière de chauffage, le bois a depuis longtemps prouvé son faible coût pour l'usage domestique et son impact moindre sur l'environnement en comparaison des autres énergies (fioul, gaz, électricité). Aujourd’hui, l’engouement n’est pas retombé et le chauffage à l’aide de granulés bois (ou pellets) ne cesse de progresser, apportant un confort complémentaire pour l’utilisateur, avec des équipements qui s'autoalimente et s'autorégule comme une chaudière classique, faisant oublier la corvée de bois et les contraintes de stockage et de rangement des bûches. En France, on estime que le marché pourrait atteindre 40.000 chaudières par an en 2012, et 150.000 en 2020. On estime qu’en 2006, environ 40.000 milles chaudières à granulés étaient en service sur l’ensemble du territoire. C’est très peu quand on sait qu’en Autriche, petit pays de 8 millions d’habitants, 10.000 chaudières à pellet sont installés chaque année sur un total de 70.000 chaudières, soit environ 15%.

Le chauffage central domestique, voir même en collectif et pour les collectivités, à l’aide d’une chaudière automatique à granulés bois ou d’un thermo-poêle est considéré par beaucoup comme la « Rolls Royce » du chauffage, possédant pratiquement que des avantages : confort, économies, et surtout respect de l’environnement (cycle carbone nul, lors de leur croissance, les arbres fixent exactement la quantité de CO2 qu’ils libèreront ensuite lors de la combustion, et cette combustion ne libère pas plus de dioxyde de carbone que la dégradation naturelle du bois dans nos forêt).

Les chaudières à pellets assurent un confort et un rendement supérieurs à celui d'une chaudière à « bois bûches » classique grâce à l'alimentation automatique et au très faible taux d’humidité contenu dans les granulés. La chaudière à granulés bois est également sur le long terme plus rentable qu'une solution de chauffage au fioul ou au gaz, voir de l’électricité avec une solution pompe à chaleur, compte tenu de l'inévitable hausse du prix de ces énergies non-renouvelables (fossile et fissible). Vous pouvez cliquer sur la photo accompagnant l'article pour vous en rendre compte...

Le terme de « Pellets » désigne donc les granulés de bois destinés au chauffage. Ces granulés, sont composés de sciure et de copeaux de bois compressés sous très hautes pressions (100 bars), sans produit liant complémentaire. La sciure provient de scieries, de la coupe des arbres, de sous-produits de menuiseries et d’autres industries produisant des chutes ou déchets de bois non-exploitables pour d'autres usages. Les pellets sont donc un combustible composé à 100% de bois, avec une production relativement « propre » car aucun produit chimique n'est ajouté ou utilisé pendant la fabrication des granulés. Seul les processus de séchage des déchets de bois, d’extraction et de transport sont consommateurs d’énergie, mais sans commune mesure avec d’autres énergies...

Les avantages du granulé bois, ses qualités écologiques et ses vertus économiques, sont directement liés à l’état de la ressource forestière. D’ailleurs, c’est souvent cette inquiétude qui revient dans les questionnements des futurs ou potentiels acquéreurs de chaudière bois : « faudra-t-il demain prélever des arbres pour assurer l’approvisionnement ? », « Ne risque-t-on pas de voir les prix des granulés flambés par pénurie ? ». C’est carrément « non » que répondent les experts. En effet, il faut savoir que la ressource en déchet de bois est gigantesque, et qu’elle permettrait aujourd’hui de chauffer 10 millions de logements en France, alors que les projections prévoient seulement 1 millions de chaudières installées en 2020 ! Aujourd’hui, la filière bois est de plus très mal valorisée, car seule la sciure (10% volume de l’arbre au moment de la coupe) suffit encore à la production actuelle française de granulés. Et demain, les autres déchets de sciage et les résidus forestiers seront utilisés. Enfin, les forêts françaises (et européennes) progressent fortement de près de 7% par an ! Ainsi, la filière bois se structurant de plus en plus, de nouveaux producteurs de pellets arrivant sur le marché tous les mois, et la ressource étant largement présente et inépuisable, ceci explique en partie pourquoi le prix des granulés ne monte pas et restera très stable dans les prochaines années.

Mais comme tout combustible, les pellets voient leur prix varier légèrement, soumis au jeu de l'offre et de la demande. Aujourd’hui, on faisant jouer la concurrence entre producteur et distributeurs (plus d’une vingtaine rien que sur la région Rhône-Alpes, voir cette liste), la tonne de pellets livrée en vrac par camion se situe entre 180-220 euros TTC, alors qu’en sac, les prix s’étalent entre 300 à 350 euros TTC. Selon la distance de livraison et la quantité, les prix bien entendus varient aussi : une livraison à 20km ou 100km de l'usine ou du point de distribution peut faire varier le prix de la tonne de +10 à +25%, selon les distributeurs, et le prix de la tonne peut être revu à la baisse de 20% entre une commande de 1 palette et une commande de 5 palettes de granulés en sac. Mais très souvent, des utilisateurs de chaudières à granulés bois au sein d'un même périmètre géographique se regroupent pour une commande groupée, les frais de livraison étant alors largement réduits, le prix de la tonne aussi. Enfin, la TVA sur l'achat de pellets est réduite à 5,5% pour le chauffage domestique. Cette réduction est une disposition de l'article 278 bis du code général des impôts datant de mars 2006.

La compression de la sciure rend le produit final très sec et permet d'obtenir des granulés à la forme, à la masse et à la densité très régulières. La qualité des granulés est d’ailleurs définies par une norme « NF Granulés Biocombustibles » qui certifie certaines de leurs caractéristiques : dimensions, pouvoir calorifique, taux de poussières, taux de cendres, ...

Le faible taux d’humidité et d’air, ainsi que la forme standardisée des pellets sont à la base des avantages de ce combustible pour le chauffage domestique : un pouvoir calorifique important et une souplesse d'usage. Le pouvoir calorifique du pellet est évalué entre 4,5 et 5 kWh/kg en moyenne. Sur cette base, 2 tonnes de pellets sont équivalents en énergie fournie à 1000 litre de fioul ou 1000m3 de gaz, avec des facteurs d'écart comme le rendement de l'ancienne et de la nouvelle chaudière, et la qualité des pellets (de pellets de mauvaise qualité feront grimper la consommation). Les granulés vendus ne contenant qu'entre 5 et 10% d'eau, les pellets peuvent alors être brûlés à plus de 95% (contrairement à de la buche bois traditionnelle qui contient plus de 15% d’humidité), avec donc un très bon rendement et très peu de formation de suie et d’imbrulés, la part des cendres étant inférieure à 2% du produit de départ (1 tonne de granulés donnera environ 10kg de cendres, soit 4 à 6 décendrages par an). La petite tailles des granulés de bois, dont le diamètre moyen est de 5 à 6 mm pour une longueur variant de 10 à 50 mm, rend ce combustible très facile à transporter en sac ou en camion citerne, et à conserver dans un silo (à comparer avec le stockage des bûches).

Les granulés peuvent êtres utilisés soit dans des chaudières automatiques à pellets (dont le fabricant autrichien OkoFEN est le leader) ou soit des poêles à granulés bois (voir les articles « Les poele hydrauliques à granulés » et « Le chauffage avec un poele à bois » pour plus d’informations). L’avantage du granulé par rapport à du bois buche, outre l’aspect d’alimentation automatique, est de pouvoir aussi bénéficier d’une régulation de chauffage des plus modernes, comme celle que l’on peut trouver sur une chaudière classique ou une pompe à chaleur par exemple. Les chaudières à granulés bois disposent ainsi de systèmes d’allumage et de nettoyage automatique, d’automate de contrôle (pouvant être couplés avec une installation solaire thermique), … avec des rendements supérieurs à 90%. Enfin, afin notamment d’augmenter le temps des cycles de chauffe nécessaire à une chaudière bois pour une meilleure longévité, on aura tendance à toujours légèrement sous dimensionner la puissance nécessaire pour chauffer et produire l’eau chaude sanitaire de l’habitation, possibilité plus restreinte voir impossible avec d’autres systèmes de chauffage : encore un avantage économique pour la chaudière à granulés bois. Il existe des chaudières capables de bruler indifféremment des granulés, du bois déchiqueté, des buches, voir aussi du fioul. Bien que l’aspect de ne pas être mono énergie soit tentant, nous vous déconseillons ce type de chaudière : certes elles peuvent « tout » bruler, mais tout bruler mal, c'est-à-dire pas du tout avec un rendement optimum. L’électronique de la chaudière est en effet bien mieux calculée et surtout optimisée (rendement) sur un type de combustible donné.

En résumé, voici une liste des avantages/inconvénients qui pourraient vous aider à franchir le pas pour un chauffage aux granulés de bois :

Avantages :
  • Une énergie d’avenir disponible aujourd’hui et pour demain (le bois est une matière première qui se renouvelle en permanence et qui est disponible au niveau local).
  • Une énergie très économique : 4 Tonnes de granulés (800 euro) versus 2000 litres de fioul (1200-1600 euros aujourd’hui !) – Crédit d’impôt de 40% - Aide régionales et locales.
  • Un approvisionnement durable (granulés fabriqués et distribués régionalement) et une livraison pratique (pas d’odeur, pas de poussières, pas de salissures).
  • Une totale indépendance vis-à-vis des crises énergétiques et des conflits géopolitiques (gaz, pétrole).
  • Un soutien à l’économie régionale.
Inconvénients :
  • L’investissement de départ est plus important (versus chaudière gaz ou fioul).
  • Le stockage des pellets (en silo textile ou maçonné) monopolise une surface au sol importante (5 à 9 m2), et si on choisi de se passer de silo, le rechargement manuel peut être contraignant (versus gaz de ville, PAC).
  • Un conduit de cheminée est nécessaire (versus PAC).

Les inconvénients sont comme toutes très minimes. Alors franchissez vous aussi le pas pour un chauffage 100% renouvelable, d’avenir, confortable, avec une installation et un fonctionnement simples, et de substantielles économies à la clé !