26/04/2009

Les chauffe-eau solaires deviennent obligatoires en Outre-mer

Un décret est paru dans le Journal Officiel daté du 19 avril dernier. Il impose l’installation de chauffe-eau solaires pour toutes les constructions neuves à usage d’habitation dans les départements d’Outre-mer. Un moyen de réduire la facture énergétique des particuliers et l’utilisation de combustibles fossiles, et de contribuer aussi à la lutte contre les émissions de CO2, les DOM disposant d’une exposition solaire importante. De plus, la loi Grenelle 1 prévoit par ailleurs une obligation de compenser la climatisation des constructions neuves par l’installation de systèmes photovoltaïques.

Le décret précise en outre : « dans les départements de la Guadeloupe, de la Martinique et de La Réunion, ainsi que dans le département de la Guyane, lorsqu’un système de production d’eau chaude sanitaire est installé dans un logement neuf, cette eau chaude est produite par énergie solaire pour une part au moins égale à 50% des besoins, sauf si l’ensoleillement de la parcelle ne permet pas de mettre en place un système de production d’eau chaude sanitaire par énergie solaire couvrant au moins 50% des besoins ».

Le syndicat des énergies renouvelables a salué cette initiative, qui y voit un potentiel de création d’emploi pour la filière solaire Outre-mer. Mais on ne sait pas si la mesure s’accompagnera d’un plan incitatif afin que le décret soit bien accepté et surtout respecté par les promoteurs et les particuliers.

Sensibiliser la population à la pollution de l'air intérieur

Nous passons en moyenne 14 heures par jour à notre domicile, dont l’air ambiant contient de nombreux polluants issus des revêtements (sols, murs, meubles), de l’humidité, des appareils de combustion, des produits ménagers ou de bricolage, du tabac, des bougies parfumées,… Cette pollution peut entrainer des effets très néfastes sur notre santé : allergies, irritations des voies respiratoires, intoxications…

Le ministère de la Santé et l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (INPES) viennent de lancer une compagne de communication, notamment avec des spots publicitaires à la radio, ainsi qu’un guide et un site internet www.prevention-maison.fr, pour sensibiliser la population à la pollution de l'air intérieur des logements.

Le site et le guide alertent sur les produits chimiques pouvant être présents dans chaque pièce d'une habitation, et proposent aussi des conseils pratiques pour améliorer l’air : aérer au moins 10 minutes par jour, hiver comme été, et ventiler. Il est déconseillé de boucher les entrées d'air, grilles et bouches d'aération. Contrairement aux idées reçues ou à l’impression de gaspillage quand on laisse s’échapper de l’air chaud à l’extérieur, le fait d’aérer ou de faire installer une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) vous permettra de réaliser des économies, car une habitation bien ventilée, donc moins humide, demandera moins d’énergie pour être réchauffée en hiver, avec une sensation de confort supérieure.

Une prise universelle pour nos véhicules électriques

Un projet de prise universelle a été présentée lundi à l’occasion de l’ouverture de la Foire de Hanovre le 20 avril dernier. Plusieurs grands constructeurs automobiles (BMW, Daimler, Fiat, Ford, General Motors, Mitsubishi, PSA Peugeot Citroën, Toyota et Volkswagen) se sont en effet mis d’accord sur un standard de prise pour faire « le plein » des véhicules électriques. Cette prise délivrera une tension de 400 volts triphasé jusqu’à 63 ampères et elle permettra un chargement des voitures en quelques minutes dans n’importe quel pays européen.

« Une voiture doit pouvoir être rechargée en Italie, comme au Danemark, en Allemagne ou en France. C’est une avancée importante, car seule une norme commune dans les prises permettra le début de la construction à grande échelle de voitures électriques au niveau européen », a expliqué la directrice en charge du développement des nouveaux secteurs d’activité chez RWE.

Réaliser son Bilan Carbone Personnel

Un bilan carbone personnel est une estimation de la quantité de gaz à effet de serre émise en moyenne chaque année dans l'atmosphère par votre mode de vie. Ces émissions sont organisées en quatre catégories : votre (ou vos) logement(s) (consommations d'énergie du logement, équipement et même construction de celui-ci), vos déplacements, votre alimentation, et « le reste », c'est-à-dire toutes vos consommations (biens manufacturés, loisirs) non prises en compte dans les trois catégories précédentes. En France et dans les pays développés, chacun de ces quatre postes d'émissions est à l'origine d'environ un quart du total des émissions de gaz à effet de serre. Il s'agit par ailleurs d'un Bilan Carbone individuel, c'est-à-dire portant sur les émissions associées à un seul individu, et non à celui d'un foyer de plusieurs personnes.

Il est très intéressant de faire son propre bilan, notamment pour se situer sur l’échelle des carbonivores avant de se lancer dans d’une démarche de réduction de ses émissions et pour la piloter.

Il existe de nombreux sites proposant des bilans carbones personnels. Vous en trouverez par exmeple un sur http://bilancarbonepersonnel.org/

17 associations réclament le maintien des tarifs régulés

17 associations (*) de défense des consommateurs se sont associé pour réclamer le maintien des tarifs réglementés de l’électricité après 2010 pour les consommateurs particuliers et les petits professionnels, la logique de marché n’étant pas adaptée selon elles au secteur français, juste avant que ne soit rendu les conclusions de la commision Champsaur chargée par le Gouvernement de réfléchir à l'évolution des prix de l'électricité et à leur encadrement.

En effet, le coût de l'électricité sur le marché européen ouvert est largement supérieur au coût moyen du kWh nucléaire, car la production d'électricité en Europe est issue majoritairement de sources fossiles types charbon, gaz, alors que le nucléaire constitue l'essentiel du parc de production français. Ainsi, si les tarifs réglementés n’étaient pas maintenus et garantis par les pouvoirs publics, conduirait à rendre les producteurs électronucléaires en situation de monopole ou d'oligopole, une situation qui nuirait au pouvoir d'achat des consommateurs, estiment les associations.

Elles réclament en outre que soit maintenue la réversibilité totale, c'est-à-dire la possibilité de pouvoir bénéficier à nouveau des tarifs réglementés de vente d'électricité, 6 mois après les avoir quittés.

(*) l'Adéic, l'AFOC, l'ALLDC, l'ASSECO-CFDT, la CGL, la CLCV, le CNAFAL, la CNAFC, la CNL, la CSF, Familles de France, Familles Rurales, la FNAUT, l'INDECOSA-CGT, l'OR.GE.CO., l'UFC-Que Choisir, l'UNAF et la FNCCR.