07/01/2009

Les téléphones portables encore plus « verts »

Les constructeurs de téléphones portables se préoccupent de plus en plus de notre environnement comme nous vous l’indiquions dans se précédant article. Ainsi, début 2009 au Etats-Unis, Motorola va lancer un nouveau téléphone mobile, le « Motorola W233 Renew ».

Ce téléphone utilisera des plastiques recyclées, l'encombrement de l'emballage sera réduit de plus de 20% et utilisera du carton recyclé.

Mais le plus intéressant reste la fabrication de ce mobile. Il est le premier téléphone portable ayant un bilan carbone neutre lors de sa fabrication, puisque les émissions de CO2 émises lors de sa réalisation et de sa distribution seront compensées par des investissements dans des projets faisant appel aux énergies renouvelables ou au reboisement.

De son côté, l'opérateur Orange en partenariat avec le WWF, vient de mettre en place à l’attention des consommateurs qui sont amenés à acheter un mobile, un nouvel indice écologique (impact environnemental des téléphones) sur une trentaine de modèle.

L’impact environnement des téléphones portables a été mesuré selon 5 indicateurs prenant en compte tout le cycle de vie du produit (fabrication, transport, utilisation). Cette démarche, déjà observé dans les secteurs automobiles ou électroménagers, est une première pour le secteur des télécoms, marquant une volonté de transparence et de sensibilisation.

Ce nouvel étiquetage, intitulé "Info environnement", comprend 5 indicateurs :
  • Bilan CO2 : quantité de gaz à effet de serre émise lors des principales étapes du cycle de vie du produit.
  • Efficacité énergétique : évalue la consommation d’énergie lors de l’utilisation du produit et les dispositifs permettant de la réduire.
  • Préservation des ressources : efforts réalisés pour limiter la part des matières non renouvelables ou sensibles d’un point de vue environnemental, économique ou social, dans la composition du produit.
  • Limitation des substances dangereuses : valorise les produits contenant peu de composés chimiques qui, dans de mauvaises conditions d’utilisation ou de recyclage, pourraient présenter un risque pour l’homme ou son environnement.
  • Réduction des déchets : prend en considération la composition, la durée de vie, et les taux de réparation et de recyclage possibles du produit.

Nouvelle mesure fiscale pour l'achat d'un logement BBC

Depuis juillet 2007, les acquéreurs d'un logement neuf ou existant pouvaient déduire de leur déclaration d'impôt sur le revenu 40% des intérêts de l'emprunt qu'ils avaient contracté la première année, un crédit d'impôt à 20% pour les 4 années suivantes.

Par un décret publié le 3 janvier dernier, le gouvernement a élargi ce dispositif à l'acquisition d'un bâtiment possédant le label BBC 2005 (Bâtiment Basse Consommation), c'est-à-dire des logements ne consommant pas plus de 50 kWh/m2/an d'énergie. Le crédit d'impôt est ainsi relevé à hauteur de 40% des intérêts d’emprunt payés pendant sept ans.

Cette mesure vient compléter le très intéressant éco-prêt à taux zéro en vigueur depuis le 1er janvier dernier, qui vise à encourager les particuliers à financer des travaux de rénovation énergétique de leur résidence principale.

02/01/2009

EVE : Branchez-vous sur l'électricité verte !

Depuis le 1er juillet 2007, date de l’ouverture à la concurrence du marché européen de l’électricité, les français peuvent changer de producteur et se fournir en électricité verte à 100%. Selon un rapport de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) publié en juin dernier, près de 300 milles foyers français sur un total de plus de 29 millions ont fait le choix d’un fournisseur alternatif et adoptés une « écolo-attitude ».

En France, 11 fournisseurs d’électricité vous proposent de l’électricité verte à partir de 6 sources de production renouvelables: l'hydraulique, l'éolien, le photovoltaïque, la géothermie, le biogaz ou le Bois énergie. On y trouve les groupes suivants : EDF, Electrabel Suez, Direct Énergie, Alterna, Poweo, Proxelia, Gaz de France, GEG Sources d’énergies, Planète UI, Alter Elec, et Enercoop.

Bien que leurs tarifs soient souvent compétitifs, avec un argumentaire de protection de l’environnement, une enquête de la revue « Que Choisir » d’aout 2008, tout ne serait pas si rose ! Les consommateurs seraient soumis à des « démarchages agressifs », des « ventes forcées », et se retrouveraient au final « dupés » sur la provenance réelle de l’électricité…

D’après l’enquête de « Que Choisir », confirmée par un rapport de Greenpeace, le seul fournisseur alternatif fiable d’électricité verte serait Enercoop car il est le seul opérateur à garantir que 100% de l’électricité qu’il vend est réellement issue d’énergies renouvelables.

En effet Enercoop, qui est une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), fournie de l’électricité issue de 19 petits producteurs répartis dans toute la France (et en Suisse pour l’un d’entre eux) : 9 ont opté pour l’éolien, 7 pour le photovoltaïque, 2 pour la petite hydraulique (production inférieure à 10 mégawatts) et un pour le biogaz (méthanisation de déchets agricoles issus d’une exploitation dans les Pyrénées). La plupart des dix autres opérateurs se contentent de revendre l'électricité achetée à EDF, principalement produite à partir du nucléaire. Or ce n'est pas parce qu'elle n'émet pas de CO2 que la technologie nucléaire est respectueuse de l'environnement.

Il n’y a en effet pas de traçabilité possible des électrons qui sont transportés sur le réseau par RTE (Réseau de Transport d’Electricité) et distribués par ERDF (Electricité Réseau Distribution France), toutes deux filiales du groupe EDF. Il donc impossible de savoir d’où provient l’électricité qui arrive chez vous, contrairement à Enercoop qui garantit d’injecter sur le réseau une quantité d’électricité verte équivalente à celle que vous consommez.

Devant ce constat, le Comité de Liaison des Energies Renouvelables (CLER) et le WWF France, soutenus par l'ADEME, ont établi le label EVE (Electricité Verte Ecologique), afin d'aider les consommateurs à y voir plus clair. Les offres d’électricité qui seront labellisées EVE (et soumis à un audit annuel) devront :
  • Correspondre à des sources de production non seulement renouvelables, mais également exploitées de manière durable et respectueuse de l’environnement local, en particulier pour l’hydraulique et la biomasse.
  • Assurer que le choix du consommateur permet de développer les énergies renouvelables en France : il ne s’agit pas de vendre seulement au consommateur de l’électricité issue d’une installation ancienne et déjà rentabilisée.

Parmi les fournisseurs ayant demandé leur labellisation EVE nous trouvons Enercoop, Greenaccess et Watt Value.

Le but Enercoop n’est pas de faire du profit. Ainsi, 60% de ses bénéfices sont consacrés au développement de nouvelles sources de production d’énergie renouvelable. Les 40% restants vont directement aux petits producteurs d’énergies renouvelables en fonction des besoins, selon une décision collégiale. Les consommateurs, salariés et producteurs qui ont des parts dans Enercoop ne peuvent pas recevoir plus de 4% du total des bénéfices.

Si vous optez pour Enercoop comme fournisseur d’électricité, votre facture mensuelle vous coûtera entre dix et quinze euros de plus par mois qu’avec EDF, car contrairement à EDF, Enercoop n’est pas subventionnée par l’Etat. EDF va acheter par exemple, tout comme Enercoop, 57 centimes d’euros le kWh d’énergie photovoltaïque, mais l’Etat lui rembourse… 48 centimes d’euros ! Ce qui ramène pour EDF le kWh à 9 centimes d’euros, soit au prix du marché... Un peu injuste tout de même !

Malgré ce surcoût, 2000 particuliers ont déjà choisi Enercoop afin d’être certainement en accord avec leurs principes écologiques. De plus, si ces familles adoptent des gestes d’économie d’énergie au quotidien et/ou des équipements basse-consommation ou à énergies renouvelables, la différence finalement ne se fait finalement pas beaucoup sentir.


Vers une nouvelle politique écologique aux Etats-Unis ?

Alors que les Etats-Unis s’étaient jusqu’à présent toujours illustrés par leur mauvaise volonté en matière environnementale, le 4 novembre dernier, les Américains élisaient le 44e Président le plus « vert » de l’histoire de leur pays. En prenant ses fonctions le 20 janvier prochain à la Maison Blanche, les Etats-Unis devraient (on l’espère tous) connaitre une nouvelle et vraie politique contre le réchauffement climatique, avec notamment une diminution de la facture énergétique et de la dépendance du pays à l’égard des pays exportateurs de pétrole.

Barack Obama devrait donc inaugurer un changement majeur en matière de politique énergétique et environnementale par un programme ambitieux malgré la crise : renforcer l’efficacité énergétique, diversifier les sources d’énergie, réduire les émissions de GES (réduction de 80% des émissions de CO2 des Etats-Unis d’ici à 2050), renouer avec la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC).

Pour atteindre ses objectifs, Barack Obama, qui devra affronter une crise économique et financière grave et relancer la machine économique américaine, a formé une « Green Team » à la Maison blanche, dirigée par deux des plus ardents défenseurs du développement durable : Steven Chu, prix Nobel de physique au département de l’énergie et Carol Browner à la tête de « l’équipe verte ».

Ainsi, pas moins de 150 milliards de dollars devraient être injectés au cours des dix prochaines années dans le développement des énergies renouvelables et la réduction de la consommation de pétrole, entrainant par la même occasion la création à priori de près de 5 millions d’emplois dans le secteur des énergies propres.

Barack Obama devrait étendre au niveau fédéral un système d’échange de droits à polluer, déjà présent dans sept états de la côte Est.

Le président prévoit aussi le développement de véhicules propres et de biocarburants de nouvelle génération. Le marché des voitures hybrides pourrait être ainsi dopé avec la mise en circulation prévue d’un million de véhicules d’ici à 2015, soutenue par un crédit d’impôt à l’achat.

Enfin, Barack Obama s’est engagé à aider les ménages américains à faire face à la flambée des prix à la pompe, ainsi qu’à les aider financièrement pour leurs dépenses de chauffage et d’isolation.

Qu'est-ce qu'une maison écologique ?

C’est une construction qui prend en compte trois points: ne pas être polluante pour la planète, être bioclimatique, c'est-à-dire récupérer la chaleur du soleil l'hiver et conserver la fraîcheur l'été, et enfin être non toxique pour les habitants qui vivent dedans (schéma).

Pour ce qui est du coût de ce type de maison, comptez des frais de conception ou de rénovation de 10 à 20% de plus environ en moyenne qu'une construction de base. Le coût en matériaux de construction d'un pavillon écologique revient plus cher à l’achat mais la tendance s'inverse assez rapidement en matière de fonctionnement énergétique. Ainsi, la dépense de chauffage peut être divisée par plus de 10, la facture d'eau du réseau par 20, celle d'électricité et des entretiens par 2. Il faut impérativement raisonner « long terme » et investissement (durable).

Parmi les premières préoccupations qu'il faut avoir lors du choix de la construction: une bonne orientation par rapport au soleil et à l'environnement (implantation de la végétation par exemple), la bonne sélection de la nature des matériaux de construction (le bois, la brique de terre cuite) et de l'isolation (la laine de mouton, de la paille du chanvre, du bois, du liège, du coco, du coton…) qui les accompagnent. La durabilité des matériaux contribue aussi à réaliser des économies sur le long terme.

Ensuite, l’autre caractéristique de la maison écologique concerne le mode de chauffage qui doit utiliser des énergies renouvelables. On se tourne alors par exemple vers l'installation d'un poêle à bois, de capteurs solaires, d’une géothermie ou dans l'investissement d’une éolienne…

Initialement, les énergies renouvelables les plus demandée restent la géothermie et le solaire mais au final, il y a plus de réalisation dans le solaire. En effet, la géothermie reste plus onéreuse car il y a des couts de forages supplémentaires. Le solaire nécessite par contre une énergie d'apport: gaz, bois, électrique, ... Il faut comptez 6 à 8.000 €TTC hors crédit d'impôts pour un chauffe-eau solaire individuel et de 10 à 15.000 €TTC hors crédit d'impôts pour un chauffage et eau chaude solaire. Pour une pompe à chaleur, il faut compter 15.000 €TTC (hors forages et terrassements en géothermie) et crédit d'impôts. Mais la géothermie reste le système qui permettra de faire une réelle économie d’énergie (jusqu'à plus de 75% d’économie sur une facture de chauffage annuelle), et qui de part leur réversibilité permettent aussi le confort d'une climatisation naturelle en été.

Enfin, en ce qui concerne la récupération des eaux de pluies, pour le moment les systèmes se rentabilisent assez difficilement mais tout dépend aussi du cout de l'eau du réseau et des usages plus ou moins importants que l’on fera de l’eau récupérée.

En conclusion, outre les nombreuses économies de fonctionnement, la maison écologique entre dans une démarche environnementale personnelle, et un professionnel peut vous aider à franchir le pas par une étude précise et chiffrée.