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09/10/2011

Les NF DTU : Document Technique Unifié



Les DTU sont la synthèse des règles de mise en œuvre et des règles de calcul pour les travaux du bâtiment et doivent représenter un outil pratique pour les professionnels.

Qu'est-ce qu'un DTU ?

Les DTU sont le fruit d'une coopération entre professionnels de la construction et l'AFNOR (Association Française de Normalisation). Les informations précisées dans le DTU portent essentiellement sur les ouvrages, et sont parfois dénommées normes ouvrages. Certains DTU comportent des informations sur la fabrication des ouvrages lorsque ces derniers sont traditionnellement fabriqués par les entreprises du bâtiment comme c'est le cas par exemple pour les charpentes en bois.

Les données techniques qui sont rassemblées dans les DTU n'ont pas un caractère obligatoire : il s'agit de recommandations pour des techniques réputées traditionnelles et pour des ouvrages courants sans caractère exceptionnel. Ils sont publiés par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Depuis 1989, les DTU font partie des normes françaises NF. Ainsi chaque DTU correspond un numéro de norme NF.

Principe d'utilisation des DTU ?

Ces documents de référence, qui représentent un gage de respect des « règles de l'art » s'adressent aussi bien aux maîtres d'ouvrage, aux maîtres d'œuvre, aux entreprises, qu'aux experts en cas de litige. Les DTU sont composés de 3 cahiers au moins, à vocation spécifique, à savoir :

  • Le « Cahier des Clauses Spéciales » ou CCS, qui définit les limites des obligations envers les autres corps d'état ou du maître d'ouvrage.
  • Le « Cahier des Clauses Techniques » ou CCT, qui définit par corps d'état les conditions à respecter pour la bonne exécution des travaux du domaine concerné.
  • Le « Cahier des critères Généraux de choix des Matériaux » ou CGM, qui définit les différents matériaux utilisables pour la construction de l'ouvrage qui fait l'objet du DTU en question.

Certains DTU comportent enfin des cahiers supplémentaires appelés « Fascicules de Documentation » ou FD qui sont purement informatifs.

Où consulter, où acheter les DTU ?

La liste complète des DTU (voir ci-dessous), avec leur date de validé, est consultable sur le site internet du CSTB. Le site AFNOR permet de consulter le statut normatif des DTU. Vous pouvez acheter le contenu des DTU auprès de l'un de ces deux organismes.

Le respect des DTU est-il obligatoire ?

Dans le cadre d'un marché privé (exemple artisans <> particulier), il n'existe pas d'obligation légale au respect des DTU. Cependant, comme ces documents reprennent des obligations formulées dans des textes réglementaires, il est vivement recommandé à l'artisan de s'y référer, mais il reste libre de ne pas les suivre. Mais cette recommandation vient surtout du fait des assureurs qui considèrent que la technique courante correspond à une réalisation systématiquement conforme aux prescriptions des DTU et qu'en cas de litige/sinistre, les experts s'y rapporteront pour trancher. De plus, les obligations liées à la normalisation font que les NF-DTU deviennent inévitables, un maître d'ouvrage pouvant par exemple demander leur respect en faisant référence à l'article 5.1 de la norme NF P03-001 qui précise que, « sauf dérogation dans les documents particuliers du marché, l'exécution des travaux traditionnels est soumise aux dispositions des DTU existants, et que les fournitures doivent répondre aux spécifications des Normes Françaises existantes ».

Dans le cas de marchés publics, la référence aux normes homologuées ainsi que leur respect est obligatoire car les DTU et les normes « Produits » sont automatiquement référencés dans les pièces du marché. Un professionnel peut néanmoins décider de ne pas respecter ces normes à condition que sa disposition de mise en œuvre soit aussi valable que celle qui est formulée par les DTU.

Les différents DTU

Pour information, liste des DTU en vigueur (textes publiés au 9 février 2011 - liste non exhaustive):

DTU 13 - Fondations

  • DTU 13.11 - Fondations superficielles
  • DTU 13.12 - Règles pour le calcul des fondations superficielles
  • DTU 13.2 - Travaux de fondations profondes pour le bâtiment
  • DTU 13.3 - Dallages - Conception, calcul et exécution

DTU 14 - Cuvelage

  • DTU 14.1 - Travaux de cuvelage

DTU 20 - Maçonnerie

  • DTU 20.1 - Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs
  • DTU 20.12 - Gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d'étanchéité
  • DTU 20.13 - Cloisons en maçonnerie de petits éléments

DTU 21 - Béton armé
DTU 21 - Exécution des travaux en béton


DTU 22 - Grands panneaux nervurés
DTU 22 - Murs extérieurs en panneaux préfabriqués de grandes dimensions du type plaque pleine ou nervurée en béton ordinaire

DTU 23 - Ouvrages en béton

  • DTU 23.1 - Murs en béton banché
  • DTU 23.2 - Planchers à dalles alvéolées préfabriquées en béton
  • DTU 23.3 - Ossatures en éléments industrialisés en béton

DTU 24 - Fumisterie

  • DTU 24.1 - Travaux de fumisterie - Systèmes d'évacuation des produits de combustion desservant un ou des appareils
  • DTU 24.2 - Travaux d'âtrerie

DTU 25 - Plâtrerie

  • DTU 25.1 - Enduits intérieurs en plâtre
  • DTU 25.31 - Ouvrages verticaux de plâtrerie ne nécessitant pas l'application d'un enduit au plâtre - Exécution des cloisons en carreaux de plâtre
  • DTU 25.41 - Ouvrages en plaques de plâtre
  • DTU 25.42 - Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwiches - Plaques de parement en plâtre-isolant
  • DTU 25.51 - Mise en œuvre des plafonds en staff

DTU 26 - Enduits, liants hydrauliques

  • DTU 26.1 - Travaux d'enduits de mortiers
  • DTU 26.2 - Chapes et dalles à base de liants hydrauliques
  • DTU 26.2/52.1 - Mise en œuvre de sous-couches isolantes sous chape ou dalle flottantes et sous carrelage

DTU 27 - Enduits projetés

  • DTU 27.1 - Réalisation de revêtements par projection pneumatique de laines minérales avec liant
  • DTU 27.2 - Réalisation de revêtements par projection de produits pâteux

DTU 31 - Constructions en bois

  • DTU 31.1 - Charpente et escaliers en bois
  • DTU 31.2 - Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois
  • DTU 31.3 - Charpentes en bois assemblées par connecteurs métalliques ou goussets

DTU 32 - Construction métallique

  • DTU 32.1 - Charpente en acier

DTU 33 - Façades légères

  • DTU 33.1 - Façades rideaux
  • DTU 33.2 - Tolérances dimensionnelles du gros-œuvre destiné à recevoir des façades rideaux, semi-rideaux ou panneaux

DTU 34 - Fermetures

  • DTU 34.1 - Ouvrages de fermeture pour baies libres
  • DTU 34.2 - Choix des fermetures pour baies équipées de fenêtres en fonction de leur exposition au vent
  • DTU 34.3 - Choix des portes industrielles, commerciales et de garage en fonction de leur exposition au vent

DTU 35 - Ouvrages divers d'aménagement intérieur

  • DTU 35.1 - Cloisons amovibles et démontables

DTU 36 - Menuiserie

  • DTU 36.5 - Mise en œuvre des fenêtres et portes extérieures

DTU 39 - Vitrerie - miroiterie
DTU 39 - Travaux de vitrerie - miroiterie

DTU 40 - Couverture

  • DTU 40.11 - Couverture en ardoise
  • DTU 40.13 - Couverture en ardoises en fibres-ciment
  • DTU 40.14 - Couvertures en tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement à relief
  • DTU 40.211 - Couvertures en tuiles de terre cuite à emboîtement à pureau plat
  • DTU 40.22 - Couverture en tuiles canal de terre cuite
  • DTU 40.23 - Couvertures en tuiles plates de terre cuite
  • DTU 40.24 - Couverture en tuiles en béton à glissement et à emboîtement longitudinal
  • DTU 40.241 - Couvertures en tuiles planes en béton à glissement et à emboîtement longitudinal
  • DTU 40.25 - Couverture en tuiles plates en béton
  • DTU 40.35 - Couverture en plaques nervurées issues de tôles d'acier revêtues
  • DTU 40.36 - Couverture en plaques en aluminium prélaqué ou non
  • DTU 40.41 - Couvertures par éléments métalliques en feuilles et longues feuilles en zinc.
  • DTU 40.44 - Couvertures par éléments métalliques en feuilles et longues feuilles en acier inoxydable
  • DTU 40.45 - Couvertures par éléments métalliques en feuilles et longues feuilles de cuivre
  • DTU 40.46 - Travaux de couverture en plomb sur support continu
  • DTU 40.5 - Travaux d'évacuation des eaux pluviales

DTU 41 - Bardages

  • DTU 41.2 - Revêtements extérieurs en bois

DTU 42 - Étanchéité des façades

  • DTU 42.1 - Réfection de façades en service par revêtements d'imperméabilité à base de polymères

DTU 43 - Étanchéité des toitures

  • DTU 43.1 - Étanchéité des toitures terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de plaine
  • DTU 43.3 - Mise en œuvre des toitures en tôles d'acier nervurées avec revêtement d'étanchéité
  • DTU 43.4 - Toitures en éléments porteurs en bois et panneaux dérivés du bois avec revêtement d'étanchéité
  • DTU 43.5 - Réfection des ouvrages d'étanchéité des toitures terrasses ou inclinées
  • DTU 43.6 - Étanchéité des planchers intérieurs en maçonnerie par produits hydrocarboné

DTU 44 - Joints

  • DTU 44.1 - Étanchéité des joints de façade par mise en œuvre de mastics

DTU 45 - Isolation thermique

  • DTU 45.1 - Isolation thermique des bâtiments frigorifiques et des locaux à ambiance régulée
  • DTU 45.2 - Isolation thermique des circuits, appareils et accessoires de -80°C à +650°C

DTU 51 - Parquets

  • DTU 51.1 - Pose des parquets à clouer
  • DTU 51.4 - Platelages extérieurs en bois
  • DTU 51.11 - Pose flottante des parquets contrecollés et revêtements de sol à placage bois
  • DTU 51.2 - Pose des parquets à coller
  • DTU 51.3 - Planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois

DTU 52 - Revêtements durs

  • DTU 52.1 - Revêtements durs
  • DTU 52.2 - Pose collée des revêtements céramiques et assimilés - Pierres naturelles
  • DTU 26.2/52.1 - Mise en œuvre de sous-couches isolantes sous chape ou dalle flottantes et sous carrelage

DTU 53 - Revêtements souples

  • DTU 53.1 - Revêtements de sol textiles
  • DTU 53.2 - Revêtements de sol PVC collés

DTU 54 - Revêtements de sols coulés

  • DTU 54.1 - Revêtements de sol coulés à base de résine de synthèse

DTU 55 - Parements de façade rapportés

  • DTU 55.2 - Revêtements muraux attachés en pierre mince

DTU 57 - Planchers surélevés

  • DTU 57.1 - Planchers surélevés (à libre accès) - Éléments constitutifs -Exécution

DTU 58 - Plafonds suspendus

  • DTU 58.1 - Plafonds suspendu
  • DTU 58.2 - Plafonds tendus

DTU 59 - Revêtements minces

  • DTU 59.1 - Travaux de peinture des bâtiments
  • DTU 59.2 - Revêtements plastiques épais sur béton et enduits à base de liants hydrauliques
  • DTU 59.3 - Peinture de sols
  • DTU 59.4 - Mise en œuvre des papiers peints et des revêtements muraux

DTU 60 - Plomberie

  • DTU 60.1 - Plomberie sanitaire pour bâtiments à usage d'habitation
  • DTU 60.11 - Règles de calcul des installations de plomberie sanitaire et des installations d'évacuation des eaux pluviales
  • DTU 60.2 - Canalisations en fonte, évacuations d'eaux usées, d'eaux vannes et d'eaux pluviales
  • DTU 60.31 - Canalisations en chlorure de polyvinyle non plastifié - Eau froide avec pression
  • DTU 60.32 - Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié - Évacuation des eaux pluviales
  • DTU 60.33 - Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié- Évacuation d'eaux usées et d'eaux vannes
  • DTU 60.5 - Canalisations en cuivre - Distribution d'eau froide et chaude sanitaire, évacuation d'eaux usées, d'eaux pluviales, installations de génie climatique

DTU 61 - Gaz

  • DTU 61.1 - Installations de gaz dans les locaux d'habitation

DTU 64 - Assainissement

  • DTU 64.1 - Mise en œuvre des dispositifs d'assainissement non collectif (dit autonome) - Maisons d'habitation individuelle jusqu'à 10 pièces principales

DTU 65 - Chauffage

  • DTU 65.3 - Travaux relatifs aux installations de sous-stations d'échange à eau chaude sous pression
  • DTU 65.4 - Chaufferies au gaz et aux hydrocarbures liquéfiés
  • DTU 65.7 - Exécution des planchers chauffants par câbles électriques enrobés dans le béton
  • DTU 65.9 - Installations de transport de chaleur ou de froid et d'eau chaude sanitaire entre productions de chaleur ou de froid et bâtiments
  • DTU 65.10 - Canalisations d'eau chaude ou froide sous pression et canalisations d'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales à l'intérieur des bâtiments - Règles générales de mise en œuvre
  • DTU 65.11 - Dispositifs de sécurité des installations de chauffage central concernant le bâtiment
  • DTU 65.12 - Réalisation des installations de capteurs solaires plans à circulation de liquide pour le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire
  • DTU 65.14 - Exécution de planchers chauffants à eau chaude

DTU 68 - Ventilation

  • DTU 68.1 - Installations de ventilation mécanique contrôlée
  • DTU 68.2 - Exécution des installations de ventilation mécanique

DTU 70 - Installations électriques

  • DTU 70.1 - Installations électriques des bâtiments à usage d'habitation

DTU 75 - Ascenseurs

  • DTU 75.1 - Principes d'établissement du programme d'ascenseurs dans les bâtiments à usage d'habitation

DTU 90 - Équipement de cuisine

  • DTU 90.1 - Travaux d'équipement de cuisine (blocs-évier et éléments de rangement)


Les textes réglementaires du bâtiment

De nombreux documents et textes réglementaires (normes, DTU, Avis Technique, ...) régissent les actes du bâtiment. Vous trouverez ci-dessous les principales familles vous permettant de vous y retrouvez où de comprendre certains termes employés par les professionnels qui doivent s'y référer.

23/08/2009

Architectes des Bâtiments de France : avis consultatif

architecte batiment de france droit au solaire lyonJeudi 23 juillet, dans le cadre de la loi Grenelle 1, Sénat et Assemblée Nationale, tout d’abord opposés sur le sujet, se sont finalement mis d’accord en commission mixte paritaire sur une nouvelle mesure : l’avis des Architectes des Bâtiments de France (ABF) sur les permis de construire et autorisation de travaux à l’intérieur des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysagé (ZPPAUP) ne sera plus que consultatif.

C’est une petite révolution car les Architectes des Bâtiments de France étaient craints tant leur pouvoir de décision (pas toujours sage et surtout changeant en fonction des individus en poste !) était important. Ainsi, l’obligation d’un avis « conforme » est supprimée et remplacée par un simple avis « consultatif », que le maire prendra en compte pour autoriser ou non travaux et nouvelles constructions.

Ainsi, le droit au solaire devrait enfin progresser en France, étant donné qu’il devient interdit d’interdire de lutter contre l’effet de serre ! A force de conservatisme pour interdire le moindre panneau solaire dans ces ZPPAUP, les ABF, trop souvent réfractaires et opposés à l’évolution d’un patrimoine vivant qui doit devenir écologique, ne seront dorénavant consultés que pour avis. Ceci devrait permettre des installations solaires dans des lieux jusqu’ici « interdits ».

Mais nos villes et villages ne seront pas livrés à l’anarchie des promoteurs, le cadre des Monuments Historiques (MH) restant de droit, préservant notre patrimoine extraordinaire. L’avis consultatif qui sera rendu par l’ABF devra donc devenir plus une force de proposition, dans un dialogue constructif avec le demandeur, pour inscrire le projet dans une cohérence territoriale.

02/08/2009

La Pergosol : une pergola isolante et solaire

pergosol pergola solaire photovoltaiqueLa société Auvent Solaire propose « La Pergosol », terme dérivé de pergola, un auvent solaire permanent qui transforme une terrasse en une nouvelle pièce à vivre : véranda, abri piscine, store terrasse, abri voitures, patio, store penthouse, auvent cour ...). Mais c'est également un bouclier thermique capable de bloquer 85% de la chaleur émise par le soleil tout en supprimant 99% des UV et de l’éblouissement sans perdre la luminosité des pièces attenantes. En rejetant le rayonnement thermique émis par le soleil, Pergosol maîtrise en grande partie l’effet de serre, et protège d’une chaleur excessive.

Enfin, la Pergosol peut aussi produire de l'électricité, même par temps gris. La Pergosol peut alors s’autofinancer en partie en revendant l’électricité à EDF à 0,60€/kWh. Les capteurs solaires sont donnés pour une durée de vie d’environ 25 à 30 ans, et leur rendement est garanti à 80% de leur capacité sur les 20 premières années.

La structure et les éléments constitutifs de la Pergosol sont pratiquement entièrement recyclables, car composé d’aluminium, d’acier et de verre.

19/07/2009

12.000m² de bureaux basse consommation à Grenoble

reflets du drac grenoble batiment basse consommation bbcEn Isère, l'immeuble de bureaux « les Reflets du Drac » situé à Grenoble est l'un des plus importants bâtiments à basse consommation français. Il vient d’être inauguré le 9 juillet dernier par Urbiparc, société de développement spécialisée dans l'immobilier d'entreprise, la Caisse des Dépôts et Consignations et Gaz Electricité Grenoble (GEG). Il est l'un des tous premiers bâtiments issus du renouvellement du quartier Bouchayer-Viallet à Grenoble.

L'immeuble « Les Reflets du Drac », dont l'architecture a été signée par Jacques Ferrier, dépasse de 50% les performances de la réglementation thermique en vigueur (RT 2005).

Une centrale photovoltaïque de 1.000m² intégrée en toiture et en façade assure un quart des besoins énergétiques. Une toiture végétalisée isole le bâtiment, améliore son inertie thermique et participe à la rétention de l’eau de pluie. L'éclairage est par ailleurs géré grâce à des systèmes à détection de présence et gradation automatique.

Selon Urbiparc, les utilisateurs du bâtiment pourront économiser environ 8€ HT/an/m² sur les charges liées au chauffage, rafraîchissement et à la consommation d'électricité.

Urbiparc y a investi 350.000€ en recherche et développement, tandis que la Caisse des Dépôts, associée au fonds néerlandais A.P.F international, a investi plus de 3M€ sur fonds propres pour l’acquisition de ces 12.000m² de bureaux.

07/07/2009

Bâtiments BBC en France : l’ADEME dresse un premier bilan

label bbc batiment basse consommation maison passiveDeux ans après le lancement des appels à projets du PREBAT, grâce aux nombreux bâtiments construits, l’ADEME confirme que le label BBC (Bâtiment Basse Consommation) est atteignable que ce soit en construction neuve ou en rénovation mais avec aujourd’hui un surcoût d’environ 15% en moyenne.

Depuis 2005, dans le cadre du Programme de recherche et d'expérimentation sur l'énergie dans les bâtiments (PREBAT), l’Agence de l'environnement et la maîtrise de l'énergie (ADEME), l’Agence nationale de l'habitat (ANAH) et Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) encouragent la réalisation de bâtiments dont les performances énergétiques vont au-delà des exigences de la réglementation thermique actuelle (RT 2005).

Ces expérimentations ont pour objectifs pour le bâtiment d’accélérer la rénovation du parc existant pour réduire les consommations énergétiques d’au moins 38 % d’ici 2020, et de généraliser les bâtiments basse consommation dans le neuf, dès fin 2010 pour les bâtiments publics et tertiaire et dès fin 2012 pour tous les bâtiments résidentiels (réglementation thermique RT2012).

Pour rappel, le label Bâtiments Basse Consommation est attribué aux bâtiments de logements neufs consommant au maximum 50 kWh/m2/an à ajuster d'un facteur 0,8 à 1,3 selon l'altitude et la zone climatique. Il s’applique aussi aux bâtiments tertiaires présentant une consommation inférieure à 50% de la consommation conventionnelle de référence de la RT 2005. La norme RT 2005 correspond à une consommation de chauffage de 85 kWh/m2/an en moyenne.

Pour l'ADEME, les premiers bâtiments BBC réalisés tiennent leurs promesses. Le coût moyen de construction des bâtiments neufs se situe ainsi à 1.450 euros HT/ m² soit environ 15% supérieur au coût moyen de la construction. Certains projets ne présentent même aucun surcoût par rapport à des bâtiments qui auraient été construits suivant la réglementation thermique actuelle (RT2005).

Le PREBAT a ainsi permis de construire une maison individuelle dans l’Hérault. Construite en béton cellulaire avec isolation par l’intérieur associée à une protection solaire de la façade sud, un chauffage gaz à condensation et un chauffe-eau solaire individuel, cette maison ne consomme que 32 kWh/m2 /an d’énergie primaire. Elle répond donc au label BBC qui dans cette zone climatique exige une consommation maximale de 40 kWh/m2 /an.

L’ADEME indique que ces projets vont permettre d’optimiser les solutions techniques, et engendra une réduction des surcouts d’environ 5%, surcouts qui pourront être amortis entre 10 et 15 ans grâce aux économies d’énergies réalisées aux coûts actuels de l’énergie.

20/06/2009

L’ADEME donne l’exemple avec des bureaux HQE

L’agence de l’ADEME a inauguré récemment son nouveau siège social à Angers, un bâtiment HQE (Haute Qualité Environnementale) de 3000m² qui devrait consommer un peu moins de 32kWh/m²/an d’énergie primaire, avec 280 salariés présents (un gain de plus de 50% par rapport à la RT2005). Un exemple pour un bâtiment de l’état ! Il a nécessité un budget de 5,1 millions d’euros pour le rendre aussi performant ce qui représente un surinvestissement de 12%, mais qui devrait être rentabilisé en 12 ans.

Bouygues Construction a utilisé des technologies désormais éprouvées afin d’atteindre cet objectif de basse consommation : menuiserie à triple vitrage respirant avec stores intégrés, isolation par l’extérieur avec 16cm de laine de verre, ventilation double flux, sur-ventilation nocturne estivale, gestion technique centralisée… le chauffage étant assuré par une « simple » chaudière à condensation gaz.

27/05/2009

Pas encore d'étiquettes-énergie dans les agences immobilières

Suite à la mise en place en janvier 2008 du Diagnostic de Performance Energétique (DPE), effectué par les propriétaires qui souhaitent mettre en vente ou en location un logement, les professionnels de l'Immobilier avaient signés une convention avec le gouvernement, incitant les agences à afficher la performance énergétique des habitations en vitrine et sur internet sous forme d’étiquette-énergie. Mais force est de constater qu’un an après, selon le site « UniversImmo », les engagements sont restés lettre morte avec moins de 1% des annonces annonçant le DPE, souvent issues des acteurs internet.

Cet échec serait du d’une part à l’attentisme des vendeurs de logements qui réalisent le diagnostic performance au dernier moment, mais surtout à cause de la frilosité des propriétaires vendeurs ou loueurs à vouloir afficher ces infos lorsqu'ils savent que le classement énergétique de leur maison ou leur appartement est médiocre. Les acquéreurs se montrent en effet de plus attentifs aux futures dépenses énergétiques de leur bien.

Or, la majorité des biens en vente ou à la location aujourd’hui sont très mauvais, car si l'on se réfère à une étude menée par « Particulier à Particulier » en 2008, sur 2 726 logements d'Ile-de-France, deux biens sur trois obtenaient une note située entre E et G, dont 12% en G, soit plus de 450 kWh/m²/an !

Encore une bonne raison d’investir dans une solution de chauffage performante et écologique, qui vous permettra de valoriser votre patrimoine immobilier, et de pouvoir le vendre ou le louer très rapidement et à un bon prix en cas de besoin, sachant que l’affichage de l’étiquette énergie deviendra obligatoire prochainement. Aujourd’hui, la performance énergétique d’une habitation se retrouve largement dans le trio de tête de la valorisation d’un bien immobilier.

02/05/2009

Réduire de 60% la consommation des bâtiments d’ici 2050

Les bâtiments résidentiels ou commerciaux sont responsables de 40% de la consommation d’énergie mondiale et leurs émissions de gaz à effet de serre sont supérieures à celles du secteur des transports. Selon une étude du World Council for Sustainable Development (WBCSD : Conseil Mondial des Affaires pour le Développement Durable), présentée à Paris le 27 avril dernier, il serait possible de réduire de 60% la consommation d'énergie du secteur mondial du bâtiment d'ici 2050 à condition de suivre une feuille de route articulée autour de 6 recommandations. Le WBSCD regroupe 200 entreprises internationales majeures, parmi lesquelles Bosch, Arcelor Mittal, EDF, Tokyo Electric Power Company, DuPont, GDF Suez…

Pour arriver à cette conclusion, le WBCSD a analysé pendant 4 années de recherche 6 zones (les Etats-Unis, le Brésil, la Chine, l'Europe, l'Inde, et le Japon), qui représentent à elles seules les deux tiers de la consommation d'énergie du bâtiment, à partir d'un modèle informatique prenant en compte des facteurs tels que le climat et l'architecture des régions concernées, en évaluant des millions de bâtiments existant ou à venir. Cette démarche a couté près de 15 millions de dollars et constitue l’étude la plus aboutie jamais menée.

Les 6 recommandations, s’articulant autour de moyens et choix financiers, techniques, comportementaux, et politiques, sont les suivantes :

  • Renforcement de la réglementation et des labels, pour plus de transparence et une meilleure information,
  • Incitations tarifaires et subventions pour stimuler les investissements en efficacité énergétique,
  • Encouragement des approches globales et innovantes au niveau de la conception,
  • Mise au point et utilisation de technologies avancées pour accompagner et encourager les comportements économes,
  • Développement des formations et filières de compétences nécessaires pour obtenir une main d’œuvre spécialisée en économies d’énergie,
  • Mobilisation de la société pour une prise de conscience générale autour des enjeux des économies d'énergie.

« Le marché ne pourra pas à lui seul introduire les changements nécessaires. La plupart des propriétaires et occupants de bâtiments ne sont pas assez informés sur la consommation d’énergie et ne s’en soucient pas suffisamment. Cette inertie est renforcée par les affirmations selon lesquelles les coûts sont trop élevés et les économies trop faibles. C’est pourquoi nous appelons à fournir un effort important, coordonné et mondial. Si nous pouvons faire cela, nous réduirons les émissions de gaz à effet de serre et stimulerons parallèlement la croissance économique » a déclaré Björn Stigson, président du WBCSD.

18/02/2009

Le plus grand toit solaire photovoltaïque d’Allemagne

Riedel Recycling, une société spécialisée dans le traitement de matériaux de construction, possède sur l’un de ses bâtiments le plus grand toit photovoltaïque d’Allemagne.

En effet, l’installation, qui pourrait alimenter près de 700 foyers en électricité, est composée de plus de 11 000 cellules et fournit une puissance de plus de 800 KW. L’électricité produite est transformée en courant alternatif par quatre onduleurs, et comme rien ne se perd, les 45 kW d’énergie perdue sous forme de chaleur au cours de la transformation en courant alternatif, sont aussi récupérés pour chauffer les locaux administratifs de l’entreprise.

01/02/2009

Construction : les « grosses » erreurs à éviter !

Pour que votre future habitation soit la moins énergivore possible en hiver et la plus agréable en été, voici quelles règles élémentaires qu’il faut toujours suivre.

Tout d’abord, surveiller l’inclinaison de vos vitrages : plus ils seront inclinés et plus ils capteront l’énergie en plein été. Une telle inclinaison entrainera des surchauffes inévitables (fenêtre de toit par exemple). Et en hiver, la course du soleil étant plus basse, vous récolterez que très peu de rayonnement solaire pour chauffer l’intérieur de votre maison. En été, avec une pente de 45°, 95% du rayonnement solaire pénètre à l’intérieur de l’habitat. Dès 25°, c’est 100% !

Ensuite, il faut éviter les grandes ouvertures vitrées à l’ouest. De telles vitre génèrent des surchauffes l’été et des surconsommations de chauffage l’hiver. En effet, l’ouest en été reçoit beaucoup d’énergie, et le soleil rasant (puisqu’il redescend sur l’horizon) va pénétrer profondément dans l’habitat entrainant beaucoup de chaleur. A contrario, en hiver, le soleil ne va pas jusqu’à l’ouest et donc la fenêtre perd plus de chaleur qu’elle n’en gagne.

Même si vos ouvertures sont équipées de double vitrage, pensez quand même à vous équiper de volets. En effet, mettre un double vitrage sans fermer les volets la nuit est moins performant thermiquement qu’un simple vitrage avec des volets pleins sans persienne.

La couleur des revêtements de vos murs est aussi très importante. Plus la couleur va être claire, plus elle va réfléchir la lumière sans la transformer en chaleur. Vos murs n’accumuleront donc pas de chaleur ce qui sera source de déperditions thermiques. De plus, d’un point de vue esthétique et de confort, vos murs pourront générer des éblouissements gênants en été lorsque vous serez sur votre terrasse. Pour information, une peinture blanche possède un coefficient d’absorption solaire de 18%, le rouge 50%, le brun 79%, le vert foncé 85%, et le noir 95%.

Si vous n’avez pas encore isolé votre maison, où si vous envisagez de rénover l’isolation de votre habitat prochainement, sachez qu’il faut mieux isoler par l’extérieur du bâti. Malheureusement en France, on continu à isoler par l’intérieur. Or, en plus de créer des ponts thermiques source d’humidité et de moisissures, cette technique ne peut pas générer de l’inertie à l’intérieur. Sans inertie, la maison ne pas transformer l’énergie solaire et la température ne cesse d’osciller entre trop froid et trop chaud, même en plein hiver.

Enfin, l’organisation de votre jardin et de vos plantations est elle aussi très importante. Par exemple, ne plantez surtout pas un résineux au sud de votre maison : pendant tout l’hiver, du fait de son feuillage persistant, il va plonger toute la maison dans l’ombre, ce qui d’une part peut-être très déprimant, mais surtout va empêcher les surfaces de votre maison de se charger en énergie solaire. Au contraire, il faut planter au sud des arbres qui perdent leurs feuilles en hiver pour laisser passer le soleil en hiver, et en été, ils offriront ombre et fraicheur. Les résineux sont plutôt à planter à l’est : ils permettront de couper les vents froids d’hiver venant de l’est.

14/01/2009

Pavillons « conventionnels » : attention aux surprises !

Lorsque l’on décide de construire ou d’acquérir sa future maison, on peut encore trop souvent tomber sur des promoteurs peu soucieux de la conception : pas de conception personnalisée, pas de matériaux performants et durables, pas d’optimisation énergétique, pas de raisonnement sur l’aspect paysager,… L’argumentaire des vendeurs est essentiellement basé sur le prix d’achat minimum de ce type de pavillon standard que l’on voit fleurir en quantité dans les lotissements. Et pourtant, tous ces aspects sont très importants. Vous pourriez regretter de ne pas y avoir réfléchi tant les conséquences sur les couts énergétiques et sur le confort peuvent être dramatiques.

Ces pavillons « conventionnels » sont de type T4, 90m2 habitable (1 séjour, 3 chambres), de plein pied, surface rectangulaire, avec un garage accolé. La composition des murs est des plus classiques : parpaing bloc béton de 20 cm, doublage intérieur en polystyrène expansé de 8 cm et une plaque de plâtre en intérieur.

Sur ce type de maison, conçues sans préoccupation particulière sur la position des ouvertures et des pièces, quelque soit l’orientation de la maison, l’inconfort est omni présent : les apports solaires sont trop faibles en hiver (faisant grimper la facture de chauffage), mais suffisants pour faire surchauffer la maison l’été. Une solution très simple serait pourtant de revoir la position des pièces : les pièces de vie au sud et les pièces froides (chambres) au nord. Ensuite, il faudrait diminuer la tailles des ouvertures au nord, non nécessaire pour les pièces telle que des chambres, et augmentant les déperditions thermiques. A contrario, les apports solaires en hiver doivent être augmentés pour les pièces au sud par de larges ouvertures. Attention en été, il faut prévoir aussi une protection pour limiter le passage des rayons dans les mêmes pièces. Malheureusement, dans tous les cas, l’amélioration énergétique sera faible quelques soit l’orientation avec ce type de maison.

Enfin, l’isolation choisie n’apporte aucune inertie au bâtiment. Hors l’inertie est la capacité du matériau à absorber la chaleur pour la retransmettre avec un déphasage, permettant de diminuer la puissance de chauffe l’hiver (et de réduire la surchauffe l’été). Avec une isolation intérieure, le matériau isolant est fixé à l’intérieur sur la structure porteuse : le mur reste froid, il n’y a aucune inertie. Avec une isolation répartie, la structure porteuse est elle-même isolante (mono mur, béton cellulaire,…) : le mur absorbe la chaleur et la restitue avec un déphasage dépendant de son inertie. Enfin avec une isolation extérieure, le matériau isolant est fixé à l’extérieur de la structure porteuse : le mur est donc chaud, absorbe la chaleur, et la restitue comme un radiateur.

Les temps sont durs, pas évident pour tout le monde de trouver à se loger, et encore moins pour acquérir une maison, nous le savons bien. Mais justement, ces maisons piègent à notre sens encore plus de futures propriétaires modestes pour leurs dépenses énergétiques. Alors prenez garde…

18/12/2008

Eco-conception : des portes "écologiques" !

Le constructeur Boon Edam, leader mondial du marché des portes tournantes, a installé récemment dans une gare des Pays-Bas, une porte « tourniquet » d’un genre nouveau.

En effet cette porte « écologique » est capable de transformer l’énergie cinétique produite lors du passage d’une personne en électricité. Le système stocke ainsi l’énergie produite dans des condensateurs, qui servent à alimenter l’éclairage par LED du sas. Volontairement visible derrière une vitre au plafond du tourniquet, le dispositif indique via des voyants la quantité d’électricité produite par chaque passage.

En outre, il est intéressant de rappeler que ce système de porte permet d’économiser pas moins de 4600 kWh de chauffage par an par rapport à une porte coulissante classique. Le constructeur propose d’ailleurs un calculateur en ligne d’économie d’énergie pour les portes tournantes.

16/12/2008

Nos ascenseurs seront économes

KONE, l’ascensoriste finlandais, promet que ses futures gammes d’ascenseurs présenteront des gains de 30% en 2009 (puis 50% en 2010) en termes de consommation d’énergie. Cette annonce est très intéressante quand on sait que les ascenseurs représentent environ 10% de la consommation d’énergie d'un immeuble.

Des projets de bâtiments très écolos

Eoliennes et panneaux photovoltaïques sur les toits, verre spécial pour à la fois faciliter le passage de la lumière naturelle et empêcher les effets de chaleur, jardins suspendus... Comme nous vous le présentions dans un article récent, les architectes rivalisent d'idées pour construire des bâtiments toujours plus écolos et les projets "verts" fleurissent un peu partout.

L’internaute vous propose à travers cet article de découvrir une vingtaine de projets très « révolutionnaires ».