Le Président d'EDF Pierre Gadonneix réclamait il y a quelques semaines une hausse des tarifs d'électricité de 20% sur trois ans ou plus. Selon le magazine Les Echos, les ministères de l'Ecologie et de l'Energie ont proposé une hausse de « seulement » 1,9% des tarifs réglementés d'électricité pour les particuliers (tarifs bleus), et de 4% (tarifs jaunes PME-PMI) à 5% pour les entreprises (tarifs verts). Cette hausse pourrait intervenir mi-août.La hausse serait alors supérieure à l'inflation, stable cette année. Le gouvernement pourrait alors prendre une période de référence plus large pour justifier cette hausse, qui selon le quotidien « semble faire consensus au sein du gouvernement ». La ministre de l’économie Christine Lagarde juge cette proposition de hausse « raisonnable », tout en se refusant à préciser la hausse envisagée. Elle a aussi rappelé que les Français bénéficiaient de tarifs d'électricité de 15 à 30% moins chers que ses voisins européens, grâce à l'industrie nucléaire, mais qui va devoir faire face à de lourds investissements dans les prochaines années.
La proposition devrait être transmise à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) avant la semaine prochaine. Elle aura alors 8 jours pour rendre son avis. La proposition va néanmoins dans le sens des recommandations de la CRE qui souhaite que les tarifs professionnels (57 à 74€ le MWh actuellement) rattrapent les tarifs particuliers (91€ le MWh).
Les personnes se chauffant ou produisant leur eau chaude sanitaire à l’électricité (pompe à chaleur, radiateur/convecteur électrique, chaudière électrique, chauffe-eau électrique …) vont donc certainement échapper à une trop lourde augmentation de leur facture énergétique. Mais pour combien de temps, le rattrapage des tarifs étant inéluctable pour faire face aux investissements nécessaires d’EDF.